L’ancienne première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025. Lors de la première convention de son parti politique, le Mouvement des générations capables (MGC), tenue à Moossou près d’Abidjan le 30 novembre, elle a exprimé sa volonté de « construire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère ».
« J’ai accepté d’être candidate à l’élection présidentielle parce que je crois profondément que chaque Ivoirien est capable, s’il le veut vraiment, de transcender les épreuves pour réaliser ses rêves », a déclaré celle qui fut surnommée la « Dame de fer » pendant les années au pouvoir de son ex-mari, Laurent Gbagbo. Simone Gbagbo, aujourd’hui âgée de 75 ans, ambitionne de réconcilier la nation ivoirienne et de bâtir un pays fort et équitable.
Un passé politique et judiciaire marquant
Simone Gbagbo a joué un rôle politique de premier plan durant la présidence de Laurent Gbagbo (2000-2011). En avril 2011, elle avait été arrêtée en même temps que lui à l’issue de la crise post-électorale qui avait fait près de 3 000 morts. Condamnée en 2015 à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, elle avait été graciée en 2018 par une loi d’amnistie en faveur de la réconciliation nationale.
Son divorce avec Laurent Gbagbo, prononcé en 2023 après des années de séparation, marque une nouvelle étape dans sa carrière politique, qu’elle poursuit désormais de manière indépendante à la tête du MGC.
Une compétition électorale déjà lancée
L’élection présidentielle d’octobre 2025 s’annonce très disputée. Trois autres figures politiques ont déjà manifesté leur intention de se présenter :
Laurent Gbagbo, malgré son inéligibilité actuelle due à une condamnation à vingt ans de prison pour son rôle dans la crise de 2010-2011 ;
Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre ;
Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce.
Le président actuel, Alassane Ouattara, n’a pas encore annoncé s’il briguera ou non un quatrième mandat. L’entrée en lice de Simone Ehivet Gbagbo ajoute une dimension inédite à cette course présidentielle, marquée par des enjeux de réconciliation et de transformation nationale.
