Le panafricaniste de gauche Bassirou Diomaye Faye, élu sur la promesse de rupture avec le système en place, a prêté serment ce mardi 2 avril 2024, comme cinquième président du Sénégal après une ascension éclair, faisant face à des défis aussi considérables que les espoirs placés en lui.
«Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois», a déclaré M. Faye, la main droite levée, devant des centaines d’officiels sénégalais et plusieurs chefs d’Etat et dirigeants africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.
M. Faye, a juré devant le Conseil constitutionnel de défendre «l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine».
Cette alternance par les urnes, la troisième dans l’histoire du Sénégal, marque la fin d’un bras de fer de trois ans entre M. Sall et le duo gagnant de la présidentielle du 24 mars: M. Faye et celui qui, disqualifié, l’a adoubé, Ousmane Sonko.
Pour rappel, la passation de pouvoirs entre MM. Sall et Faye aura lieu dans l’après-midi au palais présidentiel à Dakar.