Le Front Citoyen Togo Debout ( FCTD) , à travers un communiqué signé ce 28 mars par son 1er porte parole, prof Ekoué David DOSSEH, appelle à manifester pour empêcher le président de République de promulguer la nouvelle constitution qui éliminerait les futures élections présidentielles et pourrait prolonger son mandat jusqu’en 2031.
La constitution, qui a été adoptée par le parlement du pays en début de semaine, mais le texte attend d’être approuvé par le président Faure Gnassingbé qui détient le dernier mot.
La nouvelle loi accorde au parlement le pouvoir de choisir le président supprimant de facto le suffrage universel direct. Il est donc probable que Gnassingbé soit réélu à l’expiration de son mandat en 2025.
Juriquement la constitution restreint en fait le pouvoir des futurs présidents en introduisant une limite d’un mandat et en donnant plus de pouvoir à un personnage similaire à un premier ministre. Le FCTD craint que aussi que la fonction de président du conseil des ministres ne devienne une autre voie pour Gnassingbé pour étendre son emprise sur le pouvoir.
La nouvelle constitution augmente également les mandats présidentiels de cinq à six ans. Les presque 20 ans de pouvoir de Gnassingbé après avoir succédé à son père, ne compteront pas pour autant.
Ainsi, le FCTD dit non à la réécriture de la constitution et se fait le devoir d’utiliser toutes voies légales pour faire blocage à ce coup d’état contre la constitution et contre la nation tout en rappelant au pouvoir en place que l’incursion illégale et abusive des forces de l’ordre pour interrompre des conférences de presse ou des rencontres entre citoyen n’y changeront rien et ne font que renforcer la volonté de mettre fin à ces pratiques d’un autre temps.
Alors le FCTD lance un vibrant appel et de sursaut patriotique à toute les forces vives de la nation ( organisation de la société civile et syndicales, les confessions religieuses, les chefs traditionnels, les retraités, les partis politiques d’opposition, les élèves et étudiants, les professeurs d’université et enseignants, les militants du parti au pouvoir) pour un grand mouvement de mobilisation pour le retour de la constitution du 14 octobre 1992 adopté par le peuple. «La population doit se tenir prête à répondre massivement aux appels à défendre la souveraineté du peuple », peut-on lire dans le communiqué.
Le défenseur