Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, a pris part le vendredi 08 mars dernier à Siou (Doufelgou), aux obsèques du Colonel Bitala Madjoulba, Ancien Chef Corps du premier Bataillon d’Intervention Rapide (1er BIR), assassiné dans la nuit du 03 au 04 mai 2020 dans son propre bureau à Lomé à l’âge de 52 ans.
La messe d’inhumation a réuni autour de la famille éplorée, des autorités politiques, administratives, militaires, religieuses et traditionnelles.
Les représentants des Forces Armées Togolaises (FAT) et de la famille éplorée ont notamment rendu hommage à l’illustre disparu et retracé son parcours marqué d’engagement et de professionnalisme, au service de la Nation.
En rappel, le colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er Bataillon d’intervention Rapide (BIR), avait été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020 au lendemain de l’investiture du président Gnassingbé. L’autopsie du corps avait révélé une blessure par balle. Ce militaire à la prestigieuse carrière faisait partie du cercle restreint du chef de l’Etat.
La mort du colonel Madjoulba avait fait grand bruit dans le pays. Les habitants de son village natal de Siou, situé à plus de 500 km au nord de Lomé, avaient manifesté à plusieurs reprises pour exiger que « toute la lumière » soit faite sur sa disparition. Dans la foulée, les autorités avaient sollicité « l’expertise » de la justice française.
Sept militaires ont été jugés par un tribunal militaire à partir du 23 octobre pour « assassinat, complicité d’assassinat, complicité d’entrave au bon fonctionnement de la justice et complot contre la sécurité intérieure de l’Etat ».
Le général de division Abalo Kadangha, ancien chef d’Etat major général des forces armées togolaises (2013 à 2020) a écopé de 20 ans de réclusion contre les 50 ans requis par le ministère public. Deux autres militaires, dont le chauffeur de la victime, ont été condamnés à 15 ans de prison et deux autres à 5 ans d’emprisonnement. Deux accusés ont été acquittés.
Les condamnés sont déchus de leur qualité de militaires et doivent verser la somme d’un milliard de francs CFA (1,524 million d’euros) à l’Etat à titre de dommages et intérêts. « Il s’agit d’un crime, d’un assassinat, la mort d’un homme. Donc dès lors que la condamnation ne nous ramènera pas notre parent, on ne saura parler de satisfaction. Toutefois, nous sommes satisfaits que justice soit finalement faite dans une affaire comme celle-ci », a déclaré à l’AFP Me Narcisse Dourma, avocat de la famille de l’officier assassiné. FIN