Le jeudi 30 janvier, à Atakpamé, Manuella Santos, ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, a inauguré les ateliers dédiés à la stratégie de marketing territorial. Cette initiative, soutenue par le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements (MIPI) et la GIZ, a pour objectif de transformer Atakpamé, Kpalimé, Blitta, Kara et Aného en véritables pôles économiques et touristiques.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de déconcentration du développement national, actuellement dominé par Lomé, qui abrite 60 % des entreprises et 71 % des emplois, selon l’IFC.
Le plan, qui s’étend jusqu’en 2029, repose sur plusieurs axes stratégiques : la création de zones économiques spéciales (ZES), le développement d’infrastructures touristiques et la promotion de pôles agro-industriels. Kpalimé, par exemple, bénéficiera d’investissements pour développer l’écotourisme ainsi que la transformation du cacao et du café. Kara, avec son université et son agropole en plein essor, se positionne comme un hub de formation et d’industrie agroalimentaire. À Aného, des projets de restauration de sites historiques et de modernisation de l’offre hôtelière visent à séduire les visiteurs.
Blitta, située au cœur du pays, aspire à devenir une plateforme logistique et agricole grâce à une ZES dédiée à la transformation des produits locaux. Atakpamé, en tant que carrefour entre le nord et le sud, ambitionne de se transformer en un centre régional de transformation agroalimentaire, attirant ainsi des industries capables d’exploiter les ressources agricoles locales.
Le gouvernement a prévu un investissement initial pour soutenir les actions de promotion et de branding territorial. Cela inclut la création de plateformes digitales pour mettre en avant ces cinq villes, le développement de campagnes de communication sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels, ainsi que l’organisation d’événements culturels et de forums d’investissement. L’objectif est d’accroître la visibilité de ces territoires auprès des investisseurs, des acteurs économiques et des touristes.
En parallèle, des ressources supplémentaires seront nécessaires pour moderniser les infrastructures et établir les zones économiques spéciales (ZES). Ces investissements, qui porteront sur l’amélioration des routes, l’extension du réseau électrique et l’aménagement de pôles industriels et touristiques, seront mobilisés par le biais de partenariats public-privé (PPP) et avec le soutien de bailleurs internationaux.
Le gouvernement mise également sur un cadre fiscal incitatif pour attirer les entreprises, tout en impliquant les collectivités locales et les chambres de commerce pour garantir une gouvernance adaptée aux réalités du terrain.
La rédaction
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