Malgré des défis persistants, la production de café au Togo a connu une croissance remarquable au cours de la dernière décennie, passant de 10 950 tonnes en 2013 à 27 336 tonnes en 2023.
Porté par cet élan, le gouvernement vise désormais un objectif ambitieux : atteindre une production de 50 000 tonnes d’ici 2030, soit un quasi-doublement des rendements.
Ce nouvel objectif a été officialisé lors du dernier conseil des ministres, où le Togo a réaffirmé son engagement en faveur du secteur en adhérant à deux accords internationaux majeurs, le texte d’Accra et celui de Bogota. Cette adhésion marque le lancement d’une nouvelle phase de développement soutenue par plusieurs stratégies, combinant politiques publiques et aux apports du secteur privé déjà en cours.
Pour concrétiser cette vision, plusieurs pistes sont envisagées : une professionnalisation accrue de la filière, des améliorations des conditions de vie et de travail des producteurs, un renforcement de la productivité et une mobilisation d’investissements conséquents. Par ailleurs, l’accent sera mis sur la transformation locale du café, avec pour objectif d’atteindre 20 000 tonnes de café transformé sur le territoire, soit une augmentation de 40 % d’ici 2030
Le gouvernement togolais réaffirme ainsi sa priorité : améliorer de façon durable les conditions de vie des producteurs tout en optimisant la rentabilité de la filière pour tous les acteurs de la chaîne de valeur. L’ambition est de faire du secteur une activité professionnelle, compétitive et performante, créatrice de richesses et d’emplois décents, en particulier en milieu rural.
À noter que depuis octobre 2023, le Togo occupe la présidence de l’Organisation internationale du café (OIC), une position stratégique qui renforce sa détermination à redynamiser la filière café au niveau national et international.
