Ils font des ravages dans les sphères de la justice togolaise tout en compromettant l’efficacité et la transparence du système judiciaire togolais. Postés jusque dans l’enceinte des tribunaux, ils abordent les justiciables en leur promettant une solution judiciaire rapide contre rémunération.
Eux , ce sont les « démarcheurs de justice », des business men et pseudo- facilitateurs des procédures judiciaires, dont les pratiques menacent l’intégrité des services judiciaires. Cette situation nuit à la confiance du public dans les institutions judiciaires et alimente la corruption.
Pour contrer les dérives de ces « démarcheurs » et offrir un service plus transparent aux justiciables, L’Association Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus ( SMPDD) en collaboration avec la Direction de l’Acces au Droit et à la Justice ( DADJ) viennent d’installer officiellement un Bureau d’Accueil, d’Information et d’Orientation des Justiciables ( BAIOJ).
La cérémonie d’inauguration officielle a été faite lundi 7 octobre 2024, en présence du Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la législation, du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lomé, et de plusieurs autres personnalités. Cette cérémonie marque l’installation officielle de 25 animateurs, formés par la SMPDD, pour accompagner les justiciables dans leurs démarches dans le but d’améliorer la transparence et l’efficacité des services judiciaires tout en réduisant les pratiques frauduleuses.
D’autre part, ces animateurs auront pour mission d’accueillir et orienter les justiciables dès leur arrivée au tribunal ; fournir des informations claires et précises sur les procédures judiciaires pour éviter que les citoyens ne tombent pas dans les pièges des démarcheurs ; et réduire les pratiques de corruption en assurant la transparence dans les démarches et en offrant une alternative aux pratiques illégales.
Quant au ministre de la justice, Mipamb Nahm-Tchougli, il a reconnu cette faille en affirmant que la quête de justice peut sembler être une confrontation avec des procédures longues, labyrinthiques et complexes , réservées à des initiés. « il faut faire du lieu de jugement un endroit où le citoyen est entendu, respecté et servi », a-t-il affirmé.
Pour rappel, l’ambassadeur de France au Togo, Augustine Favereau, était également présent lors de la cérémonie d’installation des animateurs de ce bureau, témoignant de l’importance accordée à l’initiative par la communauté internationale.
Le defenseur