Au Togo le changement de la constitution qui fait passer le pays d’un régime présidentiel à un système parlementaire suscite toujours de fortes critiques, allant jusqu’à dénoncer un “coup d’Etat constitutionnel.”
Voir le mal qui tracace le cœur de la population togolaise, les Organisations de la Société Civile et les partis politiques appellent les populations à un grand meeting de sensibilisation ce dimanche 5 mai 2024 à Bè-kondjindi à 14 heures pour contrer cette nouvelle constitution.
Les organisateurs, dont le Front Citoyen Togo Debout, recommandent des tenues rouge et noir pour protester contre le changement de la constitution.
L’appel à cette manifestation intervient alors que la CENI est entrain de donner les tendances des élections législatives et Régionales du 29 avril. Ces résultats provisoires seraient catastrophiques pour l’opposition, qui dénonce des fraudes massives et des bourrages d’urnes.
Les parlementaires togolais, dont le mandat est arrivé à terme depuis le 31 décembre 2023, ont adopté en deuxième lecture une nouvelle Constitution contestée par l’opposition, qui fait basculer, de facto, le Togo du régime semi- présidentiel au régime parlementaire.
Cette nouvelle Constitution, adoptée le 19 avril dernier avec 87 voix sur les 87 présents à l’Assemblée nationale, acte la disparition du suffrage direct pour choisir le président de la République et crée, par la même occasion, la fonction de président du conseil des ministres. Les députés éliront désormais le chef de l’État, privé de toute prérogative, pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois.
Faut-il une nouvelle constitution au Togo ? Est-il nécessaire de substituer le régime présidentiel par le régime parlementaire ?