Lors de sa 10ème session ordinaire à Lomé (Togo), l’Assemblée générale l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) adopte une résolution capitale, celle de transformer l’ACRAM en une Agence de développement des cafés robusta.
Cette décision découle de la volonté de l’ACRAM de soutenir de manière accrue les gouvernements dans la promotion du café au sein des pays membres (Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Libéria, la République de Guinée du Congo, le Togo, etc.).
« Ce changement de statut est essentiel parce qu’il faut que l’ACRAM devienne une entité capable de mobiliser des ressources et appuyer les gouvernements des Etats membre dans les programmes de promotion du café africain », confie Enselme GOUTHON, président de l’agence des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM).
Pour les autres résolutions, il s’agit essentiellement de la désignation d’un commissaire au compte pour un audit opérationnel de la comptabilité d’ACRAM conformément à l’article 21 des statuts, la poursuite des consultations express avec les membres de l’ACRAM pour une rencontre en février 2024.
A cela s’ajoutent une autorisation du processus de démarrage de la transformation de l’ACRAM en Agence de développement des cafés robusta, la prorogation de la mission du consultant en mobilisation de ressources auprès des bailleurs de fonds identifiés et impliquer davantage les femmes et les jeunes.
Notons qu’en prélude à l’assemblée générale, deux formations ont eu lieu du 04 au 07 décembre 2023 en faveur des différents acteurs membres de l’ACRAM avec l’appui du centre du commerce international (ITC). Les remises d’attestations ont eu lieu à la cérémonie de clôture
La première formation a permis d’édifier les exportateurs venus des pays membres de l’ACRAM sur les techniques et normes d’exportation du café tandis que la seconde a formé une vingtaine de jeunes togolais futurs baristas à la gestion moderne des bars et kiosques à café.
Ces formations s’inscrivent dans un contexte où les exigences européennes sur les échanges commerciaux deviennent de plus en plus strictes et le café n’échappe pas à ses contraintes du marché mondial. Nous sommes convaincus que ces formations permettront une meilleure négociation des ventes de café par les acteurs concernés », souligne M. Gouthon.
Pour les jeunes formés à la gestion moderne des bars et kiosques à café, cette formation a été l’occasion de découvrir le secteur du café ainsi que le métier de barista avec des sorties de vente sur le terrain.
« On nous a appris les différentes techniques de préparation du café et cette formation nous a donné l’envie de promouvoir le café pas pour les étrangers mais pour nous togolais. Elle nous a ouvert des opportunités de job et nous nous sommes rendus compte que le café n’est pas juste une boisson mais le café peut être utilisé dans la cosmétique mais aussi dans le jardinage en l’utilisant comme compost », témoigne Persis ADJOKE, jeune barista à la référence agricole africaine.
On nous a appris les différentes techniques de préparation du café et cette formation nous a donné l’envie de promouvoir le café pas pour les étrangers mais pour nous togolais. Elle nous a ouvert des opportunités de job et nous nous sommes rendus compte que le café n’est pas juste une boisson mais le café peut être utilisé dans la cosmétique mais aussi dans le jardinage en l’utilisant comme compost », témoigne Persis ADJOKE, jeune barista à la référence agricole africaine.
L’ambition pour Enselme GOUTHON est de promouvoir le café au-delà des frontières africaines et d’impliquer massivement les femmes et les jeunes dans les actions de développement du secteur café en Afrique.