Au Togo, des élections locales, les premières organisées depuis trente-deux ans, ont eu lieu le 30 juin 2019, assurant la légitimité démocratique des décideurs à l’échelon communal. Ainsi, plusieurs conditions fondamentales à la décentralisation progressive du pays ont été réunies.
5ans après !
5 ans après le bilan est alarmant dans les 117 Communes élaborées par le gouvernement togolais. Le Grand Lomé, capitale du Togo, est un vaste territoire divisé en plusieurs communes, dont cinq sont actuellement sous le feu des critiques. Ces communes, souvent pointées du doigt pour des problèmes structurels et sociaux, font face à des défis variés, allant de la gestion urbaine à l’insuffisance des infrastructures.
La commune d’Agoè-Nyivé 1, 2, 3,4 et 5 dans la préfecture d’Agoè-Nyivé sont sous une gestion municipale chaotique sous la direction respective des maires : ADANBOUNOU Akoété Kovi, maire Agoè Nyivé 1 ; Djabakou Koffi BOLOR, maire Agoè Nyivé 2 ; Yawo ADONKANOU, maire Agoè Nyivé 3 ; Abdoulaye ADAMOU, maire Agoè Nyivé 4 ; et Afiwa Enyonam Gbodzo, maire de la commune Agoè-Nyivé 5.
Depuis leurs élections, ces derniers font face à de nombreuses critiques de la part des résidents et des observateurs pour leur incapacité à améliorer les conditions de vie dans cette commune en plein développement. Les rues dégradées, l’absence d’infrastructures de base et une gestion municipale inefficace sont au cœur des doléances.
L’un des problèmes les plus récurrents qui concernent la population d’Agoè-Nyivé est l’état déplorable des ruelles. Les voies secondaires, essentielles pour la circulation à l’intérieur des quartiers, sont dans un état de délabrement avancé. Que ce soit en saison sèche ou pendant la saison des pluies, ces ruelles deviennent impraticables, provoquant des embouteillages et des accidents mineurs au quotidien. Les véhicules et les motos sont régulièrement endommagés, et la poussière en période sèche, ainsi que la boue lors des pluies.
Les promesses d’asphaltage des routes et d’amélioration des voies de desserte sont conservées sans suite. Les résidents se disent déçus par l’immobilisme de ces cinq maires qui semblent ne pas faire de cet enjeu une priorité. De nombreux quartiers d’Agoè-Nyivé pourtant stratégiques pour le développement de la commune, sont ainsi laissés à l’abandon, sans véritable plan de réhabilitation des infrastructures routières.
Alors que certaines communes de la périphérie de Lomé montrent des signes de développement grâce à une gestion dynamique, les cinq communes d’Agoè-Nyivé restent en marge.
Les habitants se plaignent également d’un manque de transparence dans l’utilisation des fonds municipaux. Les projets annoncés par ces maires sont soit retardés, soit mal exécutés, créant ainsi des frustrations.
L’entretien des espaces publics, la gestion des déchets, ainsi que la fourniture de services de base comme l’eau et l’électricité, restent des défis majeurs. Les attentes des citoyens sont grandes, mais aucun effort tangible n’est fait pour répondre.
Une colère grandiose
La frustration des habitants d’Agoè-Nyivé ne cesse de grandir. Pourtant, malgré la pression, les maires semblent rester aigres aux demandes de ses concitoyens.
Les cinq communes d’Agoè-Nyivé souffrent d’une mauvaise gestion qui impacte directement la qualité de vie de ses habitants. Les cinq maires cités plus haut, bien qu’au centre des critiques, semblent peiner à apporter des solutions durables aux problèmes structurels auxquels fait face à leur commune.
L’avenir de ces cinq communes dépendra d’un redressement rapide de la gestion municipale et d’un engagement réel en faveur du développement des infrastructures et de la transparence dans la gouvernance. Faute de quoi, la confiance des citoyens dans chaque commune est tombée dans l’eau. Nous y reviendrons.
Le defenseur