Les résultats du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) 2024, sont affichés le dimanche dernier après les consultations en ligne qui s’est déroulées le samedi 29 juin 2024, sur toute l’étendue du territoire.
Sur 137321 élèves, seulement 66161 candidats sont admis. Soit un taux de réussite national de 48, 18% pour l’année 2024, contre 81% l’année précédente. Ces résultats suscitent des préoccupations majeures parmi les éducateurs, les parents et les élèves.
Dans le Grand Lomé, le taux de réussite atteint un sommet à 65, 85% contrastant nettement avec les chiffres de la région de Kara à 39,11% et de la région maritime à 31,27% tandis que les plateaux Est et Ouest suivent respectivement avec 30,72% et 28,96%. En queue de classement, la région centrale enregistre le taux le plus faible, à seulement 21,48%.
Quelles peuvent en être les causes de cette régression ??
Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes se sont attaquées au nouveau système qui est en cours, APC depuis quelques années. Ces personnes estiment que ce système a encore rabaissé le niveau des apprenants du cours primaire jusqu’en première. D’autres ont évoqué le côté des réseaux sociaux comme Tik Tok, tout en suivant des lives qui n’ont pas de tête ni de queue.
Après ces analyses sur les réseaux sociaux il faut se référer à plusieurs facteurs qui peuvent être également la cause de ces résultats catastrophiques. Les régions où les taux de réussite sont les plus bas rencontrent souvent des défis économiques significatifs, ce qui entrave l’accès des élèves à des ressources éducatives adéquates et compromet leur capacité à se concentrer sur leurs études.
Les disparités régionales en matière d’accès aux infrastructures éducatives de qualité jouent un rôle crucial. Les régions les moins développées ou les plus éloignées ont souvent un accès limité aux écoles bien équipées et aux enseignants qualifiés.
Les responsabilités familiales, le travail précoce des enfants, ainsi que les problèmes de santé et d’insécurité alimentaire peuvent perturber le temps et les conditions nécessaires pour étudier efficacement.
La qualité variable de l’enseignement et des programmes éducatifs dans différentes régions peut directement influencer les performances des élèves lors des examens comme le BEPC. Les politiques éducatives inadaptées ou insuffisamment financées peuvent également jouer un rôle, en affectant la disponibilité des ressources nécessaires telles que les manuels scolaires, les équipements de laboratoire et le soutien pédagogique.
Ces facteurs combinés soulignent la nécessité urgente de mesures ciblées visant à améliorer l’équité et la qualité de l’éducation à travers le Togo, afin de garantir des opportunités égales d’apprentissage pour tous les élèves. Les résultats du BEPC 2023-2024 au Togo mettent en lumière des défis complexes et multifactoriels qui nécessitent une réponse concertée de la part du gouvernement, des éducateurs et de la société civile.
Des solutions à mettre en œuvre
Un faible taux de réussite ne devrait être pour l’élève une sanction mais un signal. L’élève doit lui même analyser par matière là où il a péché… et chercher le pourquoi.
Chaque matière à des fondamentaux, des bases sur lesquelles s’imbriquent d’autres notions qui ne peuvent être efficacement apprises qu’à la condition d’avoir compris, enregistré et surtout compris les bases.
Cette prise de conscience est essentielle en psychologie, c’est une démarche constructive, humble et honnête, il ne doit pas désespérer ou laisser tomber, il peut s’en relever !!
Une autre modification du comportement n’est à chercher à être le meilleur mais à faire de son mieux. Quand on fait de son mieux, on est plus ouvert pour indiquer ce qu’on ne comprend pas au professeur en particulier, on est pas incurieux de solutions, on peut même demander conseil à des proches qui dans le réel vivent des situations assimilables aux problèmes posés. Faire de son mieux, c’est envisager qu’on peut toujours approfondir. Faire de son mieux c’est sortir de la compétition avec les autres mais être dans la compétition avec soi-même !!
Ensuite, ne pas confondre savoir et connaissances : il vaut mieux connaître 500 mots et bien les utiliser que d’en connaître 1000 et les utiliser de manière inaudible car si on a « avalé » le mot en faisant du « par coeur », on a pas compris son sens, ses variantes.