Au moins 50 manifestants ont été arrêtés samedi lors des manifestations à abudja, a indiqué le bureau d’Amnesty International au Nigeria. Près de 700 manifestants ont été arrêtés à ce jour dans l’ensemble du pays et neuf policiers ont été blessés au cours des manifestations, qui en sont à leur troisième jour, a affirmé la police Nigeriane.
Les manifestations en cours sont principalement motivées par la pire crise du coût de la vie que le Nigeria ait connue depuis une génération et par des accusations de mauvaise administration et de corruption dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Les fonctionnaires nigérians sont parmi les mieux payés d’Afrique, un contraste saisissant dans un pays dont la population compte parmi les plus pauvres et les plus affamées du monde, bien qu’il soit l’un des principaux producteurs de pétrole du continent.
Dans le stade national nigérian où des dizaines de manifestants s’étaient rassemblés, des policiers ont été vus en train de tirer des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestations, peu avant l’arrivée d’agents cagoulés qui feraient partie des services secrets nigérians.
La police nigériane, quant à elle, a déclaré que sept personnes étaient mortes au cours des manifestations et qu’aucune d’entre elles n’avait été tuée par les forces de sécurité. Amnesty International a déclaré qu’au moins neuf manifestants avaient été tués par les forces de sécurité.
Le porte-parole de la police, Muyiwa Adejobi, a déclaré dans un communiqué qu’un officier de police dont les autorités avaient annoncé la mort avait miraculeusement survécu, appelant à la fin des manifestations qui devaient durer 10 jours.