La septième( 7e) édition du dialogue interreligieux tenue les 25 et 26 juin 2024, initiée par la fondation Konrad Adenauer et ses partenaires ont réuni des religieux et acteurs de la société civile pour discuter et échanger autour du phénomène de migration.
Quelle responsabilité des religions face au phénomène migratoire ? Les religions sont-elles un problème ou une solution dans le contexte de la crise migratoire mondiale ? sont entre autres quelques questions centrales auxquelles les participants ont essayé de trouver des réponses.
Cette rencontre, qui s’est déroulée dans la même foulée en Côte d’Ivoire, au Bénin, en Guinée et au Togo, veut offrir un cadre de réflexion scientifique permettant aux différents acteurs de s’interroger à la responsabilité des religions et des religieux face à la crise migratoire contemporaine et mettre en lumière leurs contributions efficaces et essentielles comme rempart à la migration irrégulière.
« Un certain nombre de problèmes se posent à cause de la mauvaise compréhension de la religion, ou les attitudes non maîtrisées par les fidèles de la religion, ou même le comportement des responsables religieux. Donc cette rencontre participe à avoir une même compréhension avec une même interprétation des versets bibliques, coraniques et même de la religion africaine. Parce que dans cette rencontre, nous avons invité également les adeptes de Vodou, qui donnent leur compréhension, leur impression, leur analyse par rapport au comportement des citoyens à travers le monde et plus particulièrement dans l’espace CEDEAO », a fait savoir Ouro Bossi Tchakondo président Centre d’Observation et de Promotion de l’Etat de Droit (COPED), partenaire de KAS au Togo.
Spécifiquement, les participants vont analyser la place de la migration dans les textes fondateurs et mythes originels des religions ; Relever les facteurs endogènes et exogènes des religions comme source d’alimentation des vagues migratoires exponentielles ; Proposer les solutions issues des religions pour régler la « crise » migratoire, notamment en l’Afrique et l’Europe.
« L’Église, pour sa part, travaille beaucoup pour l’accueil, l’accompagnement, l’intégration, la promotion, la dignité des migrants et des réfugiés. Mais elle n’encourage pas la migration irrégulière, clandestine, forcée. Mais dans tout cela, il y a des grands défis et enjeux liés à la rencontre des personnes et des peuples à travers l’immigration. Il y a les défis et enjeux de l’interculturalité et aussi des intégrations », explique le père Dominique Rosario Agbalenyo, Enseignant-chercheur et directeur des études à l’Institut pontifical Jean-Paul II, secteur Afrique francophone et panéliste. Trois sous-thèmes ont meublé les échanges et discussions à l’issue des panels au premier jour.
Pour rappel, la rencontre a pris fin ce 26 juin avec des travaux de groupe qui se sont conclus par des propositions, solutions et des recommandations.