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jeudi, novembre 21, 2024

JO DE PARIS 2024 : quelles chances pour l’Afrique ?

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Paris, la capitale française accueillera les Jeux olympiques du 26 juillet au 11 août 2024. L’Afrique sera représentée dans la majorité des disciplines, avec de bonnes chances de médailles, notamment en athlétisme et en natation.

Il est encore trop tôt pour connaître la liste définitive des athlètes qui participeront aux jeux Olympiques de Paris. Certaines épreuves de qualification auront lieu dans les semaines qui précéderont l’ouverture de cette compétition sportive la plus suivie de la planète avec la Coupe du monde de football et il faudra encore patienter pour connaître l’intégralité des heureuses et heureux élus. Mais à sept mois de l’événement, il est déjà possible de se faire une idée assez précise des chances africaines.

L’athlète éthiopien Abebe Bikila dépasse le Marocain Abdeslam Radi aux JO de Ro
Ces Africains qui resteront dans l’histoire des Jeux olympiques
En 2021 à Tokyo, l’Afrique avait récolté 37 médailles (11 en or, 12 en argent et 14 en bronze). Le Kenya s’était octroyé la plus grosse part du gâteau avec 10 médailles (4 en or, 4 en argent et 2 en bronze), essentiellement grâce aux performances de ses athlètes en athlétisme. C’est d’ailleurs dans cette discipline aux multiples épreuves (course, marche, sauts, lancers et épreuves combinées) que les perspectives africaines seront les plus élevées. Ce fût le cas à Tokyo et ce le sera encore à Paris.

Trois kényanes pourront légitimement viser le podium, et accessoirement la plus haute marche. Il s’agit de Mary Moraa, Faith Kipyegon et Peres Jepchirchir. La première, qui aura 24 ans au mois de juin prochain, est une spécialiste du 800 mètres. Présente à Tokyo, elle s’est révélée un an plus tard, en décrochant le bronze aux Championnats du monde à Eugène (États-Unis). Depuis, elle n’a cessé de confirmer et a décroché le titre mondial à Budapest (Hongrie) en août 2023. La deuxième (29 ans) est une véritable star mondiale du 1500 mètres, comme le prouvent ses deux titres olympiques (2016 et 2021) et mondiaux (2023), mais aussi du 5 000 mètres, épreuve où elle a remporté l’or à Budapest. Enfin, la troisième (30 ans) est une des meilleures spécialistes mondiales du marathon, dont elle est également championne olympique en titre.

L’Ougandaise Peruth Chemutai est devenue une gloire nationale en offrant à son pays la première médaille d’or olympique de son histoire à Tokyo sur 3000 m steeple. Même si ses récentes performances ont été un peu moins flamboyantes, elle reste une candidate sérieuse au podium.

Mais toutes les ambitions africaines ne résident pas seulement dans l’athlétisme. Comment ne pas évoquer le tennis .

Au niveau Tennis nous notons la Tunisienne Ons Jabeur (29 ans), 6e joueuse mondiale au 15 décembre ? Elle a réussi plusieurs performances de haut vol en 2022 et 2023, atteignant la finale de Wimbledon en 2022 et 2023 et celle de l’US Open en 2023, et en remportant quelques tournois.

La joueuse a également une revanche à prendre sur l’olympisme, puisqu’elle n’a jamais réussi à franchir le premier tour lors de ses trois précédentes participations (2012, 2016 et 2021).

La Tunisienne est la première joueuse africaine et arabe à atteindre la finale d’un tournoi. Le sourire d’un continent
Parmi les autres prétendantes à un podium, on trouve la nageuse sud-africaine Tatjana Schoenmaker (25 ans), médaillée d’or en 200 m brasse à Tokyo (la première pour une sportive originaire de la nation arc-en-ciel), et qui a confirmé sa performance olympique un an plus tard dans un autre bassin japonais, celui de Fukuoka, lors des Championnats du monde. La lutteuse nigériane Blessing Oborududu (34 ans), reine d’Afrique depuis 2010 dans la catégorie des moins de 68 kilos, et qui avait atteint la finale en 2021, pour finalement se contenter d’une très belle médaille d’argent, sera logiquement candidate à l’or à Paris.

Chez les hommes, c’est également en athlétisme que les perspectives semblent les plus nombreuses, notamment du côté de l’Afrique de l’Est. À 39 ans, le Kenyan Eliud Kipchoge, trois fois champion olympique du marathon (2008, 2016 et 2021), s’est mis en tête d’aller chercher un quatrième titre à Paris, et sa récente victoire au marathon de Berlin donne une raison de prendre son objectif très au sérieux.

Toujours sur longue distance (10 000 mètres), le champion olympique en titre, l’Éthiopien Selemon Barega (23 ans), malgré ses récentes performances un peu moins brillantes, sera un candidat au podium.

Le Kenyan Emmanuel Korir (28 ans), champion olympique en 2021, qui domine depuis plus de cinq ans sur le double tour de piste, sera le principal favori à sa propre succession.

L’équipe nationale marocaine lors de la CAN féminine 2022, le Maroc, un modèle africain de diplomatie sportive
Mais il n’y a pas que l’Afrique de l’Est qui propose des athlètes de haut niveau en course de fond ou demi-fond.

Premier médaillé burkinabè de l’histoire
L’Afrique de l’Ouest misera beaucoup sur Hugues-Fabrice Zango (30 ans), qui était devenu à Tokyo, en obtenant le bronze, le premier médaillé burkinabé de l’histoire lors de l’épreuve du triple saut, avec un bond de 17,47 m. Une performance dans la lignée de celles que le natif de Ouagadougou avait l’habitude de réaliser un peu partout dans le monde. Depuis sa médaille olympique, Hugues Zango est devenu champion du monde à Budapest au mois d’août dernier, et il sera bien évidemment un des favoris pour la plus haute marche du podium parisien.

Il conviendra également de suivre avec attention les performances de la sélection du Soudan du Sud de basketball, dont ce sera la première apparition à ce niveau grâce à son bon parcours lors de la dernière Coupe du monde en août dernier, ou bien celles de l’équipe de football du Maroc, portée notamment par le brillant Abde Ezzalzouli, formé au FC Barcelone et désormais joueur du Betis Séville.

Le Mali et l’Égypte participeront également au tournoi de football masculin. La fédération égyptienne espère convaincre la star mondiale Mohamed Salah (Liverpool) d’y participer.

Côté du Togo, à 23 ans, Naomi Akakpo, qui a déjà décroché une médaille d’argent lors des Jeux de la solidarité islamique en Turquie l’année dernière, exprimera sa détermination à viser les sommets aux Jeux olympiques de Paris 2024. Un exploit qui fait de cette athlète une pionnière dans l’histoire de l’athlétisme togolais. Née en France, elle a fait le choix de représenter le pays de son père, le Togo sur la scène internationale de l’athlétisme dans les épreuves de haies. Rendez-vous en juillet 2024 pour découvrir toutes ses performances.

Julien SEGBEDJI
Julien SEGBEDJI
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