La Guinée-Bissau reste plongée dans l’incertitude politique. Plus d’une semaine après la présidentielle du 23 novembre, la commission électorale a annoncé son incapacité à proclamer les résultats.
Son président affirme que des hommes armés ont pris d’assaut le siège de l’institution le jour même du putsch, s’emparant des feuilles de décompte. Plusieurs procès-verbaux provenant de régions stratégiques, notamment Oio et Cacheu, auraient également été interceptés avant leur arrivée à Bissau.
Aux yeux de la commission, le coup d’État visait clairement à empêcher la publication de la vérité sortie des urnes. Une accusation que de nombreux observateurs dirigent vers le président sortant, Umaro Sissoco Embaló, aujourd’hui réfugié à Brazzaville après un transit par le Sénégal. Son adversaire, qui revendique la victoire, a quant à lui été accueilli au Nigeria.
Pendant ce temps, la junte a installé le général Horta N’Tam à la tête d’une transition d’un an et nommé un Premier ministre, malgré les pressions de la CEDEAO, venue sur place pour tenter de restaurer l’ordre constitutionnel.







