L’Afrique n’entend plus laisser d’autres écrire son histoire. À Lomé, le 9ᵉ Congrès panafricain s’est ouvert sous la présidence de Faure Essozimna Gnassingbé, défenseur résolu de l’unité du continent.
Aux côtés de dirigeants, chercheurs et personnalités politiques venues d’Afrique et de la diaspora, la vice-présidente de Colombie, Francia Márquez, était présente en qualité d’invitée d’honneur.

Centrée sur le thème du renouveau panafricain et de la réforme de la gouvernance mondiale, cette rencontre s’inscrit dans la Décennie 2021-2031 des racines africaines. Objectif : faire peser davantage les voix africaines dans les décisions internationales, tout en valorisant l’apport stratégique des diasporas et Afrodescendants.
Dans son allocution inaugurale, le Président du Conseil a livré un message clair : l’Afrique n’est plus un simple figurant sur la scène internationale. Jeune, ouverte, créative, elle se veut désormais actrice de son destin. Faure Gnassingbé appelle ainsi à un panafricanisme « pragmatique », fondé sur la solidarité, l’intégration économique et une ambitieuse capacité d’action collective.


Face aux déséquilibres persistants du multilatéralisme, il a plaidé pour une réforme en profondeur des institutions internationales afin que le continent occupe la place qui lui revient. Cette transformation doit s’accompagner d’une mobilisation plus affirmée des ressources africaines — naturelles, financières, culturelles et humaines — notamment grâce à l’énergie de sa jeunesse et la force de ses diasporas.
Autre enjeu majeur : reprendre le contrôle du narratif africain. Il s’agit de déconstruire les représentations héritées de l’histoire coloniale, de célébrer les réussites du continent et de renforcer sa présence dans les espaces médiatiques et numériques.



Les travaux déboucheront sur la « Déclaration de Lomé », texte fondateur visant à redéfinir les fondements d’un panafricanisme moderne : une Afrique souveraine, unie et influente, qui conçoit et porte elle-même son avenir.







