L’année 2024 a été riche en initiatives et en avancées dans le secteur éducatif togolais. Les réformes menées par les autorités dans les trois sous-secteurs de l’éducation — enseignements primaire et secondaire, enseignement technique et formation professionnelle, ainsi qu’enseignement supérieur et recherche — ont témoigné d’une volonté de modernisation et de consolidation des acquis.
Enseignements primaires et secondaires : des infrastructures et des actions sociales renforcées
Dans le sous-secteur des enseignements primaire et secondaire, le gouvernement a poursuivi ses efforts en matière d’infrastructures, avec la construction de plus de 400 nouvelles salles de classe et la fourniture de 20 000 tables-bancs. Ces initiatives visent à réduire la surcharge des élèves et à améliorer les conditions d’apprentissage.
Sur le plan social, le programme School Assur , désormais élargi sous le nom de School AMU , a intégré l’Assurance Maladie Universelle (AMU), couvrant plus de 900 000 apprenants. En parallèle, plus de deux millions d’élèves ont retenu des repas chauds dans les écoles primaires publiques, soulignant l’importance accordée à la santé et au bien-être des élèves.
L’amélioration de la qualité de l’enseignement s’est également traduite par le recrutement et le déploiement de nouveaux enseignants, notamment dans les filières scientifiques. Enfin, la numérisation a pris de l’ampleur avec la distribution de matériel informatique aux écoles et une attention particulière portée aux activités parascolaires.
Enseignement technique et formation professionnelle : vers une transformation numérique et pratique
L’enseignement technique et la formation professionnelle ont connu des avancées stratégiques, avec des initiatives telles que l’ouverture d’un nouvel Institut de formation en alternance pour le développement (IFAD) dédié aux énergies renouvelables. Deux autres FIDA spécialisés en élevage et en aquaculture sont également en construction.
L’expansion des centres de formation par alternance, qui sont passés à 44 en 2024, et la finalisation des offres de formation dans des métiers stratégiques (plomberie, mécanique, bâtiment) témoignent d’une volonté d’adapter l’éducation technique aux besoins du marché de l’emploi. La numérisation a été confirmée comme priorité, avec des efforts pour moderniser les méthodes d’enseignement et intégrer les technologies numériques dans les cursus.
Enseignement supérieur et recherche : une approche mutualisée et des partenariats renforcés
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, deux décrets majeurs ont marqué l’année : la mutualisation des compétences des enseignants dans toutes les universités publiques et la transformation de l’Office du brevet de technicien supérieur (OBTS) en Office des examens professionnels du supérieur (OEPS). Ces réformes visent à garantir l’égalité entre les étudiants des secteurs public et privé.
Les infrastructures universitaires ont également été modernisées, notamment sur les campus de Lomé et de Kara. En outre, des partenariats internationaux, comme avec l’Inde, ont permis de renforcer les opportunités pour les étudiants togolais, notamment en matière de bourses et de formation dans les domaines technologiques.
Des résultats encourageants et une reconnaissance internationale
L’ensemble de ces réformes s’inscrit dans les projets 09 et 10 de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, visant à moderniser le système éducatif togolais. Ces efforts ont valu au Togo une reconnaissance internationale : le pays a été classé 5e en Afrique dans la mise en œuvre de l’ODD 4 des Nations Unies, selon le rapport « Financing Africa » de la Fondation Mo Ibrahim.
Avec une stratégie axée sur la qualité de l’éducation, l’accès universel et la numérisation, le Togo s’affirme comme un modèle de transformation éducative en Afrique de l’Ouest.
Editorial staff