Un climat électrique a saisi Cotonou dans la nuit de samedi à dimanche. Un groupe de soldats, se présentant comme le « Comité militaire pour la refondation », est apparu sur la télévision nationale au petit matin, affirmant avoir mis fin au mandat du président Patrice Talon. Ce dernier, qui devait quitter le pouvoir en avril après deux quinquennats, est officiellement « démis de ses fonctions », ont-ils déclaré.
Alors que des coups de feu ont été entendus près du camp militaire de Guézo, non loin de la résidence présidentielle, l’entourage du chef de l’État se veut rassurant : Patrice Talon serait sain et sauf, et fidèle à son poste. L’armée régulière aurait même déjà repris la situation en main.
Dans le même temps, l’ambassade de France a conseillé à ses ressortissants de se confiner par précaution, face à une situation encore confuse et potentiellement volatile.
Cette tentative de renversement du pouvoir intervient dans un contexte régional déjà fragilisé par une succession de putschs en Afrique de l’Ouest, où la stabilité politique reste plus que jamais sous pression.







