N°0119/ HAAC/02-2024/pl/p
27.1 C
Lomé
mardi, décembre 9, 2025
N°0119/ HAAC/02-2024/pl/p

Afrique : un continent sous tension — Les coups d’État se multiplient depuis 2020

AccueilPolitiqueAfrique : un continent sous tension — Les coups d’État se multiplient...
spot_img
spot_imgspot_imgspot_img
spot_img

L’Afrique connaît une ère de bouleversements politiques sans précédent ces dernières années. Le Bénin, où une tentative de prise de pouvoir militaire a brièvement semé le trouble dimanche avant d’être rapidement maîtrisée, vient s’ajouter à une longue liste de pays africains confrontés à l’intervention de l’armée dans leurs institutions depuis 2020.

En Afrique de l’Ouest notamment, le scénario se répète : des militaires apparaissent à la télévision publique, annoncent la destitution du président, avant qu’un bras de fer politique ou militaire ne s’engage sur fond de colère populaire, de crises sécuritaires et de contestations électorales.

Depuis le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta au Mali en 2020, les transitions démocratiques n’ont cessé de s’éroder. Bamako a vécu deux coups d’État en moins d’un an, ouvrant la voie à un bloc militarisé aux côtés du Niger et du Burkina Faso, tous trois désormais désengagés de la CEDEAO et en rupture avec les échéances électorales.

La vague s’est étendue au Tchad après la mort du président Idriss Déby en 2021, à la Guinée où Alpha Condé a été évincé après avoir prolongé son pouvoir, puis au Soudan, ravagé depuis par un conflit interne entre chefs militaires rivaux.

En 2022, le Burkina Faso a basculé deux fois en quelques mois au nom de la lutte contre le terrorisme. L’année suivante, le putsch du général Tchiani a interrompu l’une des rares expériences démocratiques du Niger. Au Gabon, une élection contestée a également conduit l’armée à évincer Ali Bongo en 2023.

Plus récemment encore, ce sont Madagascar et la Guinée-Bissau qui ont été rattrapés par l’instabilité politique : l’un sous la pression d’une jeunesse excédée par les pénuries, l’autre au cœur d’un scrutin disputé débouchant sur un renversement militaire.

Bien que le Bénin ait pour l’instant échappé à un véritable changement de régime, la tentative avortée démontre que la fièvre putschiste n’épargne plus les États autrefois considérés comme des bastions de stabilité démocratique.

Entre frustration sociale, sécurité défaillante et présidents accrochant le pouvoir, le fossé se creuse entre dirigeants et populations. Et la question demeure : combien de temps encore cette dynamique ébranlera-t-elle le continent ?

spot_img

Articles Récents

Publicité

spot_img

Etiquettes

Publicité

spot_img

Communauté WhatsApp

spot_img

Rubriques

Articles Similaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici