La Ligue des consommateurs du Togo (LCT) a dévoilé le mercredi, 06 novembre 2024, lors d’une conférence à l’Université de Lomé, les résultats d’une enquête inédite évaluant le niveau de satisfaction des services bancaires et de microfinance au Togo. Cet événement a rassemblé de nombreux acteurs du secteur financier togolais, des étudiants et des professionnels de médias.
Réalisée sur l’ensemble du territoire national du 2 février au 28 mars 2024, cette enquête a sondé 1714 personnes âgées de 36 à 45 ans, et s’est concentrée sur divers aspects des services financiers, incluant l’accueil en agence, les conditions d’octroi et de recouvrement des crédits, ainsi que l’éducation financière.
Les résultats révèlent que la qualité de l’accueil constitue la principale préoccupation des usagers, aussi bien dans les banques que dans les institutions de microfinance.
Résultats
« L’enquête montre une part significative de répondants insatisfaits de l’accueil dans les banques et les institutions de microfinance », a souligné Dr Emmanuel Sogadji, président de la LCT. Il a également noté des attentes contrastées concernant plusieurs points : l’amabilité du personnel, la clarté des informations fournies, les méthodes de recouvrement des crédits, et la réactivité face aux plaintes et réclamations des clients.
Les institutions appréciées
À la question de savoir quelles sont les trois institutions les plus appréciées, plus de 600 des 1714 participants ont préféré ne pas se prononcer. Cependant, parmi ceux ayant exprimé leur avis, la Société des postes du Togo arrive en tête des préférences, suivies par Orabank et Ecobank. Du côté des institutions de microfinance, c’est la CECA qui est en tête.
L’enquête en %
L’enquête, réalisée sur l’ensemble du territoire, révèle que 91 % des répondants sont des hommes, tandis que seulement 9 % sont des femmes. Parmi les 1714 participants, 42 % sont issus de la région du Grand Lomé. Selon la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT), l’objectif de cette enquête est de susciter une réflexion approfondie sur les préoccupations des utilisateurs de services bancaires et de microfinance, tout en contribuant au débat sur l’éducation financière.
« Nous souhaitons encourager les institutions à améliorer leurs services et à renforcer l’accueil. L’éducation financière est une responsabilité partagée. Lorsque les consommateurs ne sont pas bien informés des conditions de prêt, de crédit ou de remboursement, ils peuvent se retrouver démunis et incertains de leurs démarches dès le lendemain de la souscription », a affirmé M. Sogadji.
Un rendez-vous annuel en perspective
La LCT aspire à faire de cette étude un rendez-vous annuel. Lors de cette rencontre, un panel inaugural a précédé la présentation des résultats, avec pour thème : « Protection des consommateurs des produits et services financiers et éducation financière. » Ce panel a réuni un représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), deux responsables du ministère togolais des finances et une enseignante de
En 2024, le Togo compte 14 banques traditionnelles et trois établissements financiers. Dans le domaine de la microfinance, le pays recense plus de quatre millions d’utilisateurs de services financiers décentralisés, avec des dépôts s’élevant à plus de 395 milliards de francs CFA au 30 juin dernier, et des crédits avoisinant les 335 milliards de francs CFA. Notamment, les femmes représentent une part importante de ces utilisateurs, constituant 42 % de la clientèle.