Des maisons abandonnées, des voitures noyées dans des garages, des routes entières coupées par les eaux en furie. Des pluies torrentielles continuaient de s’abattre sur Nairobi, dans la nuit de mardi à mercredi. La capitale du Kenya tourne au ralenti.
Trois grands axes routiers ont été fermés pendant la majeure partie de la journée de mercredi en raison des inondations, ce qui a entraîné d’importants ralentissements de la circulation.
« Les voyageurs et les automobilistes sont bloqués et personne ne fait d’affaires aujourd’hui. Cela fait 30 minutes que je suis bloqué ici, car les gens ne veulent pas prendre le risque de se déplacer et d’être emportés par les eaux. Nous espérons que l’eau va se retirer et que nous pourrons continuer à circuler. », raconte Samson Kaingu, habitant de Nairobi.
Ce Kenyan semble par ailleurs dénoncé l’inertie supposée des autorités. »Je demande au ministre des Transports d’arrêter de visiter les zones inondées en hélicoptère, il devrait prendre la route pour se faire une idée précise de la situation. Il devrait être sur la route pendant environ deux semaines afin qu’il puisse voir comment les gens souffrent dans leurs déplacements et, plus important encore, comment les entrepreneurs ont fait un travail bâclé dans la construction des routes.’’
Lundi, une rivière a débordé d’un tunnel obstrué dans la région de Mai Mahiu, dans l’ouest du Kenya, emportant des maisons et endommageant des routes. L’incident a fait 48 morts et plus de 80 disparus.
Des opérations de recherche et de sauvetage sont en cours dans la région. Le président William Ruto a ordonné mardi à l’armée de participer aux recherches. Les habitants de la région affirment que les efforts de sauvetage ont été lents en raison du manque d’équipement pour creuser dans les débris.
Depuis mi-mars, les pluies diluviennes ont déjà fait plus de 170 morts. Le ciel est loin de se dégager. Le département de métrologie annonce de nouvelles pluies cette semaine.
Africanews