Lomé accueille, depuis ce lundi, le 9ᵉ Congrès panafricain, un rendez-vous historique organisé en collaboration avec l’Union africaine. Des délégations officielles venues des quatre coins du continent africain, ainsi que des représentants des diasporas et des communautés afrodescendantes, se sont réunis dans la capitale togolaise pour raviver la flamme d’une unité panafricaine bâtie sur l’histoire, la dignité et l’avenir.
Invitée d’honneur, Francia Elena Márquez, vice-présidente de la République de Colombie, a marqué l’ouverture par un discours puissant, empreint de mémoire et de revendication identitaire. Devant les participants, elle a rappelé avec émotion le chemin douloureux des populations africaines arrachées de force à leur terre d’origine :
« Mes ancêtres – hommes et femmes – sont partis de ce territoire en condition d’esclavage, et aujourd’hui… je reviens comme la première femme vice-présidente de la République de Colombie. Aujourd’hui nous occupons l’État, aujourd’hui nous occupons le pouvoir politique pour transformer des années d’injustice, d’inégalité raciale, des années d’oppression et d’exclusion. »
Ses mots ont résonné comme une proclamation d’espoir et de résistance, symbolisant le triomphe de générations de luttes contre l’invisibilisation et le racisme structurel. À travers sa présence, c’est toute l’Amérique latine afrodescendante qui s’est fait entendre : fière, engagée et déterminée à reprendre sa part du destin africain.
Ce Congrès, qui inscrit Lomé au centre des réflexions stratégiques pour le futur du panafricanisme, se positionne comme un nouvel espace de convergence entre le continent et sa diaspora mondiale. Il vise à construire des réponses collectives aux défis contemporains : souveraineté politique, indépendance économique, justice sociale et reconnaissance culturelle.
Sous le regard du monde, l’Afrique et ses fils dispersés tracent ensemble une nouvelle trajectoire, porteuse de puissance et de transformation. Et c’est à Lomé que la voix d’une femme, Francia Márquez, a rappelé l’essentiel : la reconquête du pouvoir politique par les Afrodescendants n’est pas seulement une victoire, mais une responsabilité historique envers tous ceux qui ont souffert pour que l’avenir soit enfin libre.
Le défenseur







