Au Cameroun, les violences post-électorales qui ont suivi la réélection du président Paul Biya ont fait au moins 48 morts, selon des sources des Nations Unies citées par Reuters.
Les forces de sécurité auraient ouvert le feu à balles réelles sur des manifestants contestant les résultats du scrutin du 12 octobre 2025, remportés par Biya avec 53,66 % des voix contre 35,19 % pour son rival Issa Tchiroma Bakary.
La majorité des victimes ont été tuées par balle, tandis que d’autres ont succombé à des coups de matraques et de bâtons. Les autorités camerounaises n’ont toujours pas communiqué de bilan officiel. Les affrontements les plus violents se sont produits dans la région du Littoral, notamment à Douala, mais aussi dans le Nord, fief de Tchiroma. Trois gendarmes auraient également péri.
À l’international, la réaction est virulente : le sénateur américain Jim Risch a dénoncé une élection « truquée » et accusé le régime Biya de persécuter l’opposition et de détenir illégalement des citoyens américains. Il a appelé Washington à réévaluer ses relations avec Yaoundé.
Alors que les manifestations s’apaisent, Issa Tchiroma a lancé un appel à un confinement national de trois jours pour protester pacifiquement contre ce qu’il qualifie de « mascarade électorale ».
En toile de fond, le Cameroun, dirigé depuis 43 ans par Paul Biya, plonge dans une crise politique et sociale aux répercussions régionales inquiétantes.






