À peine nommé ministre de l’Environnement, des Ressources forestières, de la Protection côtière et du Changement climatique, Dodzi Komla Kokoroko s’active déjà sur le terrain. Par deux arrêtés signés le 20 octobre 2025, le nouveau ministre affiche une volonté claire : donner un nouveau souffle à la politique environnementale du Togo et renforcer la résilience du pays face aux défis climatiques.
Une cellule nationale de veille climatique pour anticiper les risques
Le Togo dispose désormais d’une cellule nationale de veille climatique, placée sous la tutelle directe du ministère en charge du changement climatique. Cette structure aura pour mission de surveiller, analyser et diffuser les informations relatives aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux impacts du changement climatique.
Objectif : éclairer la prise de décision publique et renforcer la résilience nationale.
Elle devra également veiller à la mise en œuvre des engagements du Togo au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), coordonner la participation du pays aux grandes réunions internationales et produire des rapports périodiques de veille et d’alerte destinés aux autorités compétentes.
Pour un pays confronté à la déforestation, à l’érosion côtière et à la variabilité climatique, cette innovation constitue un tournant stratégique.
Réorganisation administrative : les Plateaux désormais scindés en deux directions
Dans la même dynamique de réforme, un arrêté ministériel consacre la division de la région des Plateaux en deux entités administratives : Plateaux Est (chef-lieu Atakpamé) et Plateaux Ouest (chef-lieu Kpalimé).
Cette mesure vise à rapprocher l’administration des populations, à améliorer la planification des activités environnementales et à assurer un suivi de proximité des initiatives locales de protection des ressources naturelles.
Riche en forêts et en zones agricoles, la région des Plateaux – la plus vaste du pays avec plus de 16 000 km² – fait face à des défis majeurs de gestion durable, notamment la déforestation et la pression sur les ressources naturelles.
Vers une meilleure traçabilité des activités forestières
Autre chantier lancé : l’actualisation des données forestières nationales.
Le ministère a invité tous les détenteurs d’autorisations d’importation, de coupe ou de transport de produits ligneux à déposer leurs documents dans un délai de huit jours ouvrés. Cette opération vise à fiabiliser la base de données du secteur, renforcer la traçabilité des flux de bois et lutter plus efficacement contre les pratiques illégales.
Une nouvelle ère pour l’environnement togolais?
À travers ces mesures rapides et structurantes, Dodzi Kokoroko, connu pour sa rigueur et son sens du résultat, imprime déjà sa marque. Ancien ministre de l’Éducation, il semble vouloir appliquer à l’Environnement la même discipline et la même exigence d’efficacité.
Son entrée en fonction marque une phase de relance pour un secteur crucial dans le contexte de la lutte mondiale contre le changement climatique. Le message est clair : le Togo entend agir, anticiper et protéger.
Le défenseur
