Paris, 22 septembre 2025. Dans l’atmosphère feutrée du Théâtre du Châtelet, les projecteurs du monde entier se sont braqués sur Ousmane Dembélé, consacré Ballon d’Or 2025.
Une consécration sportive qui dépasse le cadre du football, selon l’auteur Roger, pour devenir un symbole universel : celui d’un talent africain éclos en Europe et d’un continent qui, plus que jamais, s’interroge sur sa capacité à offrir à sa jeunesse les moyens de briller sans exil.
Une cérémonie planétaire, suivie en direct aux quatre coins du monde grâce aux prouesses technologiques modernes, a une nouvelle fois révélé la puissance symbolique du football.
Pour l’auteur Roger, témoin attentif de cet instant, cette victoire dépasse largement la seule dimension sportive. Elle interroge la capacité de l’Afrique à créer des cadres favorables à l’épanouissement de ses talents.
Une soirée de prestige et d’émotion
La cérémonie, retransmise en direct, a réuni des millions de téléspectateurs. Dans une salle magnifiquement décorée et pensée pour magnifier chaque moment, l’émotion fut à son comble lorsque Dembélé, 28 ans, a remercié sa mère, Fatimata Dembélé, devant un public conquis. Un hommage filial vibrant, relevé avec force par Roger, qui y voit le rappel des racines africaines au cœur d’une victoire française.
Si l’Espagnole Aitana Bonmatí a confirmé sa suprématie en remportant son troisième Ballon d’Or féminin consécutif, la grande affiche de la soirée a opposé deux joyaux du football mondial : Ousmane Dembélé et l’Espagnol Lamine Yamal, 18 ans, d’origines marocaine et équato-guinéenne. Deux destins liés par l’Europe, mais enracinés profondément dans l’Afrique.
L’Afrique au cœur du récit
« Le 22 septembre 2025, c’est tout un continent qui a été célébré », écrit Roger, qui rappelle que derrière Dembélé et Yamal se trouvent pas moins de cinq pays africains : le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, le Maroc et la Guinée équatoriale. Mais l’auteur interroge aussitôt : que seraient devenus ces deux prodiges s’ils avaient grandi dans leurs pays d’origine, sans les infrastructures européennes ?
Pour Roger, la réponse est cruelle : « Ils auraient probablement été des inconnus, faute de cadres adéquats pour faire éclore leurs potentialités. » Une réalité qui dépasse le football et concerne la jeunesse africaine dans son ensemble.
Une longue lignée de talents en exil
De George Weah à Samuel Eto’o, de Didier Drogba à Mohamed Salah, de Kylian Mbappé à Riyad Mahrez, Roger dresse la liste des grandes icônes africaines ou d’origine africaine dont la gloire s’est forgée en dehors du continent. Une diaspora brillante, mais symptomatique d’un problème structurel : l’absence de conditions favorables sur le sol africain pour révéler les talents.
L’appel de Roger : bâtir des cadres en Afrique
Au-delà de l’euphorie d’une soirée historique, Roger invite à une réflexion de fond. « Si les étoiles africaines ne brillent qu’en dehors du continent, c’est qu’il existe un grave déficit de cadres », martèle-t-il. Selon lui, l’avenir de l’Afrique ne peut reposer éternellement sur l’exode de ses fils et filles.
De la lettre tragique des jeunes Guinéens Fodé Tounkara et Yaguine Koita en 1999 jusqu’aux appels des intellectuels comme le cardinal Robert Sarah, Roger rappelle que les questions de formation, d’infrastructures et de conditions de vie restent sans réponse.
Une conclusion visionnaire
Pour l’auteur, la victoire de Dembélé doit être un électrochoc. L’Afrique, dit-il, ne doit pas se contenter de célébrer ses talents partis ailleurs. Elle doit devenir une terre où les étoiles naissent, s’épanouissent et brillent.
« Notre avenir est entre nos mains, écrit Roger. C’est à nous de créer les conditions pour que, demain, le monde vienne chercher chez nous l’excellence, nos cultures, notre savoir-faire et notre humanité. »r
La rédaction
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