Le 23 septembre 2025 à Lomé, les principales centrales syndicales du Togo ont réaffirmé leur mobilisation en faveur des droits des travailleurs domestiques.

Réunies en atelier, elles appellent avec insistance le gouvernement à ratifier la Convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT), adoptée en 2011 pour garantir des conditions décentes aux travailleuses et travailleurs domestiques.
Malgré les avancées du Code du travail et de l’assurance maladie universelle, les réalités restent préoccupantes : près de la moitié des domestiques n’ont pas de contrat écrit, plus de 77 % ne sont pas déclarés à la sécurité sociale, et 85 % perçoivent un salaire inférieur au minimum légal. À cela s’ajoutent les violences physiques, psychologiques et sexuelles que subissent plus d’une femme domestique sur deux, dans un secteur où elles représentent plus de 80 % de la main-d’œuvre.

Pour les syndicats, la ratification de la Convention 189 permettrait de consolider les droits déjà acquis, d’instaurer un cadre juridique crédible et d’améliorer l’image du Togo au plan international, à l’instar de la Côte d’Ivoire, de l’Angola ou encore de l’Afrique du Sud qui ont déjà franchi le pas.

« La ratification est indispensable pour protéger les plus vulnérables », martèlent les responsables syndicaux, qui plaident pour une feuille de route claire et inclusive afin de transformer le secteur du travail domestique, pilier discret mais vital de l’économie familiale et sociale.
La rédaction