En ce mardi 28 octobre 2025, le Togo tourne une nouvelle page de sa vie parlementaire.
À l’issue d’une séance plénière empreinte de solennité, l’honorable Komi Sélom Klassou a été élu Président de l’Assemblée nationale, succédant à Kodjo Adédzé, récemment nommé ministre de l’Aménagement du territoire.
Une élection qui, au-delà de la simple procédure institutionnelle, consacre le parcours d’un homme d’État au service constant de la République.
Un homme d’expérience et de loyauté
Homme de rigueur et de discrétion, figure de constance et de loyauté, Komi Sélom Klassou s’est imposé au fil des décennies comme l’un des piliers du paysage politique togolais. Ancien Premier ministre (2015–2020), ex-premier vice-président de l’Assemblée nationale, ministre à plusieurs reprises, et préfet dans ses débuts, il a traversé les échelons du pouvoir avec la même ligne de conduite : servir sans se servir.
Son élection à la tête du Parlement apparaît ainsi comme la reconnaissance d’un parcours empreint de sagesse, d’humilité et de fidélité aux idéaux du parti présidentiel, l’Union pour la République (UNIR). En lui confiant la présidence de l’institution législative, la majorité parlementaire mise sur un homme d’équilibre, capable de fédérer et d’inspirer confiance dans une phase cruciale de la vie politique nationale.
Un contexte politique décisif
Cette élection intervient dans un contexte marqué par la réorganisation du paysage institutionnel togolais. Depuis la révision constitutionnelle, le rôle du président de l’Assemblée nationale a gagné en poids politique : il est désormais au cœur du processus de désignation du chef du gouvernement et du contrôle de l’action publique.
Dans ce cadre, la présence d’un homme aguerri comme Klassou à la tête du Parlement s’inscrit dans une stratégie de stabilité et de continuité institutionnelle.
Le changement intervient également dans un climat de renouvellement parlementaire profond. Quatorze députés ont quitté leurs sièges pour intégrer le nouveau gouvernement ou occuper des fonctions administratives de haut rang, illustrant la volonté d’harmoniser les branches exécutive et législative pour plus de cohérence politique.
Une mission de rassemblement
La tâche du nouveau président ne sera pas aisée. Garant du bon fonctionnement de l’institution, Komi Sélom Klassou devra veiller à maintenir le dialogue entre les différentes forces politiques et à renforcer le rôle du Parlement dans le contrôle démocratique. Connu pour sa pondération et son sens du consensus, il apparaît comme l’homme de la situation, à la fois ferme dans les principes et souple dans la méthode.
Son élection ravive également un sentiment de confiance parmi les députés et les observateurs politiques. Beaucoup y voient le retour d’un sage, d’un homme d’expérience prêt à accompagner la modernisation de la gouvernance parlementaire.
Un parcours exemplaire au service de la Nation
Né à Notsé en 1960, docteur en géographie, Komi Sélom Klassou a toujours placé l’éducation, la culture et la rigueur intellectuelle au cœur de son action. De la préfecture de Tchaoudjo à la primature, en passant par les ministères de l’Éducation, de la Jeunesse et de la Culture, son parcours témoigne d’un engagement total pour le développement national.
À 65 ans, il revient ainsi au-devant de la scène, non comme un revenant, mais comme un repère, un symbole de continuité républicaine.
Une page se tourne, une autre s’écrit
En accédant à la présidence de l’Assemblée nationale, Komi Sélom Klassou ouvre un nouveau chapitre de son engagement politique. Pour les Togolais, cette élection incarne la promesse d’une gouvernance parlementaire apaisée, réfléchie et résolument tournée vers l’efficacité institutionnelle.
Une chose est sûre : le “sage de Notsé” n’a pas dit son dernier mot dans la grande histoire politique du Togo.
La rédaction
