Lomé, le 16 octobre 2025 – C’est une légende du football togolais qui s’en est allée dans le silence. Nibombé Waké, ancien gardien emblématique des Éperviers, s’est éteint à 51 ans, laissant derrière lui le souvenir d’un homme de devoir, d’un athlète talentueux et d’un patriote meurtri par l’indifférence.
Formé au Gbikinti de Bassar avant de défendre les cages de l’Entente II et de l’Étoile Filante de Lomé, Waké a connu son apogée au Goldfields d’Obuasi, au Ghana, où il fut sacré meilleur joueur de la Premier League ghanéenne en 1997 – un exploit rare pour un gardien.
Ses réflexes fulgurants et son courage avaient porté haut les couleurs nationales lors des CAN 1998 au Burkina Faso et 2000 au Ghana. Véritable rempart, il incarnait la fierté du peuple togolais.
Mais derrière la gloire, un drame. En 2010, alors entraîneur des gardiens des Éperviers, Nibombé Waké est grièvement blessé lors de l’attaque du bus togolais à Cabinda, en Angola. Touché au pied, il ne s’en relèvera jamais vraiment. Malgré ses appels à l’aide, l’ancien international est resté dans l’ombre, oublié de tous ou presque.
Aujourd’hui, les hommages pleuvent. Des mots émus, des regrets tardifs, mais aussi une amertume palpable. Car nombreux sont ceux qui dénoncent l’hypocrisie de ces éloges posthumes, alors que l’homme avait été abandonné dans la détresse.
Icône déchue, Nibombé Waké mérite plus qu’un simple hommage : il mérite la reconnaissance éternelle d’un pays qu’il a servi avec passion et courage.
Repose en paix, champion. Le Togo te doit bien plus qu’un adieu.
Le défenseur






