Le gouvernement italien a annoncé la délivrance de 500 000 permis de travail à des non-Européens entre 2026 et 2028, une décision surprenante pour un pays gouverné par la droite, souvent hostile à l’immigration. Sous la pression croissante des entreprises confrontées à une grave pénurie de main-d’œuvre, notamment dans la construction, l’hôtellerie et l’agriculture, l’Italie relance le « Decreto Flussi », un dispositif visant à encadrer légalement l’entrée de travailleurs étrangers.
Cette mesure, motivée par le vieillissement de la population et l’exode d’Italiens vers d’autres pays, vise à régulariser un secteur de l’emploi en crise et à offrir des voies légales d’immigration. Les entreprises espèrent ainsi combler les postes vacants et relancer leurs activités, tandis que les syndicats rappellent que de nombreux migrants déjà présents ont perdu leur statut régulier faute de contrats officiels.
En choisissant l’ouverture économique plutôt que la fermeture migratoire, Rome mise sur la main-d’œuvre étrangère pour sauver son économie — un revirement stratégique qui fait déjà débat.






