À Douala, capitale économique du Cameroun, la tension reste vive après la proclamation de la victoire de Paul Biya à la présidentielle du 12 octobre.
Depuis deux jours, la ville est secouée par des affrontements entre jeunes manifestants et forces de l’ordre. L’annonce d’un nouveau mandat pour le chef d’État, déclaré vainqueur avec 53 % des voix, a déclenché une vague de colère et de frustration.
Des routes ont été barricadées, des feux allumés dans plusieurs quartiers et des scènes de pillage signalées malgré la présence de l’armée déployée pour rétablir l’ordre. Les protestataires, majoritairement des jeunes, dénoncent une victoire jugée frauduleuse et réclament la vérité des urnes.
Le témoignage de Max Ndongmo, habitant de Douala, illustre le désarroi populaire : il appelle Paul Biya à céder la place après plus de quatre décennies au pouvoir. Pendant ce temps, l’opposant Issa Tchiroma maintient son appel à la mobilisation, tandis que la ville reste paralysée, symbole d’un pays en proie à une profonde crise politique et sociale.






