Depuis l’arrivée, il y a un mois, de Sambiri N’wakim Targone – président du parti Démocrates Socialistes Africains (DSA) – à la coordination du mouvement, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) semble déterminée à impulser un nouveau souffle à la lutte démocratique au Togo.
Le 6 juillet 2025, la DMP a officiellement annoncé son retrait du Cadre Permanent de Concertation (CPC), dénonçant une manœuvre politicienne vidée de tout contenu démocratique. La coalition – composée notamment de la CDPA, des DSA et de Racine – fustige le caractère précipité et irrespectueux de la convocation à une réunion électorale prévue pour le 7 juillet, à laquelle elle refuse de participer.
Au-delà de la forme, la DMP s’indigne de l’absence totale de prise en compte de la grave situation politique et sécuritaire qui secoue le pays : répressions violentes, arrestations arbitraires, enlèvements ciblés, et silence complice des autorités sur les revendications citoyennes.
Parmi les exigences posées par la DMP figurent :
- la libération de tous les prisonniers politiques,
- le rejet de la Cinquième République imposée,
- le départ de Faure Gnassingbé,
- une amélioration du pouvoir d’achat,
- une réforme de la CENI,
- et la justice pour les victimes de la répression du 6 juin.
Estimant que le CPC n’est qu’une façade sans impact réel, la DMP exige le report sine die des élections municipales prévues le 17 juillet 2025, jugeant qu’aucun scrutin ne peut se tenir dans un climat de peur et de répression.
La coalition, sous l’impulsion de son nouveau coordonnateur, appelle le peuple togolais à un sursaut national, tout en exprimant son soutien aux mouvements citoyens et à la jeunesse mobilisée.
« Le peuple togolais mérite la liberté. Il est prêt à l’arracher », conclut le communiqué.
Le défenseur