L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), ce grand défenseur de la démocratie, a encore frappé. Après avoir annoncé, ce dimanche 02 mars 2025, sa décision de participer aux élections municipales, le parti de l’opposition semble avoir une conception un peu… sélective de la politique. En effet, tout en mettant en avant son « bilan de travail » dans les communes qu’il administre depuis 2019, l’ANC a décidé de faire une croix sur les élections sénatoriales et sur l’Assemblée nationale.
Isabelle Améganvi, vice-présidente de l’ANC, s’est empressée de justifier cette décision, assurant que le parti n’avait « pas besoin de fleurs » et que l’œuvre accomplie dans la décentralisation devrait suffire pour prouver leur valeur. Mais n’est-ce pas un peu contradictoire de s’investir à fond dans des élections municipales et d’ignorer celles qui devraient offrir une vision plus large du pays et un rôle crucial dans la législation ? Après tout, un parti qui se veut national ne pourrait-il pas également s’engager dans l’élaboration des grandes décisions politiques du pays ?
Mais non, l’ANC préfère jouer la carte de la municipalité locale et se replier dans ses petites zones de confort. Participer à l’Assemblée nationale ou au Sénat ? Trop de responsabilités, trop de débats, trop de compromissions ! Il semble que l’ANC ait trouvé une formule plus simple : se contenter des municipalités et éviter les arcanes du pouvoir national.
Alors, quel sens donner à tout ça ? L’ANC, qui se dit prête à gérer des communes, mais qui préfère rester spectatrice de la politique nationale. Quel message démocratique cela envoie-t-il ? Peut-être qu’en réalité, pour l’ANC, « changer » c’est avant tout « changer de commune », et non pas transformer véritablement les structures de l’État. Mais bon, c’est moins fatiguant, après tout.
Le défenseur