Dans une étape décisive de l’histoire institutionnelle togolaise, Faure Gnassingbé a été désigné, ce samedi, président du Conseil par les députés réunis en séance plénière, conformément à la nouvelle Constitution promulguée en mai 2024. Cette désignation marque l’entrée officielle du Togo dans un régime parlementaire, bouleversant en profondeur l’architecture du pouvoir exécutif.
La cérémonie de prestation de serment s’est tenue dans la matinée sur la Place des Fêtes, en présence des plus hautes autorités du pays, du corps diplomatique et de nombreux citoyens venus assister à ce moment historique. Par cet acte solennel, Faure Gnassingbé a officiellement pris ses fonctions de président du Conseil, rôle désormais central dans la conduite des affaires de l’État.
Investi des pleins pouvoirs exécutifs, il aura la charge de définir et diriger la politique nationale, de nommer les membres du gouvernement et de coordonner l’action gouvernementale. Le président du Conseil devient ainsi le véritable chef de l’exécutif dans le nouveau cadre institutionnel.
Dans l’après-midi, le Parlement, réuni en Congrès – réunissant députés et sénateurs – doit élire le président de la République. Conformément aux nouvelles dispositions constitutionnelles, ce dernier n’exercera qu’un rôle honorifique et représentatif, consacrant le transfert effectif du pouvoir exécutif au président du Conseil.
Cette transition vers un régime parlementaire s’inscrit dans la volonté affirmée des autorités togolaises de moderniser les institutions et de renforcer les mécanismes de gouvernance. Après 19 années passées à la tête de la présidence, Faure Gnassingbé entame un nouveau chapitre politique en conservant les rênes du pouvoir sous une configuration institutionnelle renouvelée.
La rédaction