La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) tourne une page importante de son histoire. Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, députée et figure emblématique de l’opposition togolaise, cède sa place à la coordination du regroupement politique. C’est désormais Sambiri N’wakim Targone, président du parti Démocrates Socialistes Africains (DSA), qui prend les rênes du mouvement.
Selon les responsables, cette passation s’inscrit dans le respect des textes fondateurs de la DMP, qui prévoient une alternance au sein du leadership. Mais au-delà du formalisme, cette transition marque-t-elle un réel tournant stratégique ou s’agit-il simplement d’un réaménagement de façade ?
Créée en 2023 à la suite d’une rupture avec la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), la DMP s’était rapidement démarquée par son choix de participer aux élections législatives et régionales de 2024, contrairement à la ligne du boycott défendue par la DMK. Une orientation politique assumée par Adjamagbo-Johnson, qui quitte aujourd’hui la scène de premier plan sans remettre en cause l’engagement de la DMP pour une véritable alternance.
Mais avec ce nouveau leadership, la DMP parviendra-t-elle à se réinventer ? Le président du DSA saura-t-il impulser une vision claire et fédératrice dans un paysage politique fragmenté ? Ou la DMP continuera-t-elle à naviguer sans cap précis, exposée au risque de l’essoufflement ?
Autant de questions qui restent ouvertes, alors que les attentes citoyennes en faveur du changement demeurent, elles, plus pressantes que jamais.
Le défenseur