Réunis à Abuja, les chefs d’état-major des pays de la Cédéao ont validé la création d’une force de réaction rapide de 260.000 soldats, dotée d’un budget annuel de 2,5 milliards de dollars, pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel et le golfe de Guinée.
Présentée comme une réponse aux attaques de plus en plus meurtrières, cette initiative suscite cependant des interrogations sur sa faisabilité, en raison des difficultés financières et institutionnelles de l’organisation.
Des experts soulignent notamment la faible implication passée de la Cédéao dans la lutte antiterroriste et la dépendance vis-à-vis de financements extérieurs incertains, à l’image de l’échec du G5 Sahel.
Par ailleurs, l’absence du Mali et du Burkina Faso — membres de l’Alliance des États du Sahel — pourrait compromettre l’efficacité de la future force.
Selon les participants, l’unité devrait être opérationnelle dès l’an prochain, avec pour missions prioritaires la sécurisation des frontières, des zones rurales et la protection des populations civiles.
Les ministres des Finances et de la Défense doivent se réunir prochainement pour définir les modalités de financement.
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