L’histoire politique du Togo franchit une étape décisive avec l’organisation, pour la première fois, des élections sénatoriales. Sous la haute impulsion du Président de la République, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, cette initiative marque une avancée significative dans la modernisation des institutions démocratiques du pays, conformément aux dispositions de la Constitution de la Vème République.
Un cadre juridique modernisé
Afin de garantir la bonne tenue de ce contrôle inédit, le cadre juridique a été soigneusement renforcé. Après un avis de la Cour constitutionnelle, deux ordonnances clés ont été adoptées en Conseil des ministres.
La première, relative au code électoral, et la seconde, portant sur le nombre de sénateurs, leurs indemnités, les conditions d’éligibilité ou de désignation, ainsi que le régime des incompatibilités. Ces textes concernent également les modalités de gestion des sièges vacants et le statut des anciens sénateurs.
Ce cadre modernisé permet ainsi de mettre en place une seconde chambre parlementaire, le Sénat, qui vient compléter l’Assemblée nationale et répondre aux exigences constitutionnelles.
Les dates clés fixées par décret
Le processus électoral a franchi une étape cruciale le 3 décembre 2024, avec la signature de quatre décrets présidentiels relatifs aux élections sénatoriales de 2025. Ces textes déterminant :
La répartition des sièges au Sénat par circonscription électorale ;
La date des élections et la convocation du corps électoral ;
Les périodes d’ouverture et de clôture de la campagne électorale ;
Le montant du cautionnement à verser par les candidats .
La date des élections sénatoriales a été fixée au dimanche 2 février 2025 . Le corps électoral, composé des conseillers régionaux et municipaux, se rendra aux urnes ce jour-là, entre 7h et 16h, sur toute l’étendue du territoire national.
La campagne électorale : du 17 au 31 janvier 2025
La campagne électorale pour ce scrutin s’ouvrira le vendredi 17 janvier 2025 à minuit pour se clôturer le vendredi 31 janvier 2025 à 23h59.
Cette période permettra aux candidats de convaincre les électeurs, tout en respectant les principes d’équité et de transparence.
Un encouragement pour les candidates féminines
Le montant du cautionnement à verser au Trésor public par chaque candidate est fixé à 300 000 francs CFA , avec une réduction de moitié pour les femmes candidates. Cette mesure, prévue par l’article 176 du code électoral, vise à encourager une plus grande participation féminine à la vie politique et à renforcer l’égalité des chances.
Une organisation scrupuleusement encadrée
Les bureaux de vote, qui seront répartis dans toutes les préfectures, garantiront la transparence et l’accessibilité du scrutin. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), appuyée par le gouvernement, supervisera les différentes étapes pour s’assurer du bon déroulement des opérations électorales.
Avec ces dispositions, le Togo s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire politique, consolidant ainsi ses institutions démocratiques et offrant une voix élargie à ses citoyens à travers la mise en place de ce Sénat.
Le défenseur
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