@Le défenseur- Tsévié, Togo – La célébration de la Journée de l’Enfant Africain (JEA 2025) s’est tenue en différé le 28 juin dernier, marquée par une intervention poignante des enfants de la préfecture du Zio.
Organisée par l’Association Youth Projection, en collaboration avec le Cadre de Concertation pour la Protection de l’Enfant (CCAPEP-Zio) et soutenue financièrement par l’UNFPA, l’événement a rassemblé près de 1000 acteurs locaux, y compris des autorités, des organisations partenaires comme Plan International Togo et Compassion Togo, ainsi que des responsables des services sociaux.
Le thème de cette année, « Planification et budgétisation pour les droits de l’enfant : Progrès depuis 2010 », a été l’occasion pour les jeunes du Zio de partager un message puissant de plaidoyer pour des actions concrètes en faveur des droits de l’enfant.
Un Appel à l’Action des Enfants de la Préfecture du Zio
Les messages des jeunes étaient clairs : bien que des progrès aient été réalisés dans la promotion des droits des enfants, des défis persistants demeurent.
Flora Adji Anaro, a salué les efforts du gouvernement et des acteurs de la société civile en matière d’éducation, de santé et d’accompagnement des enfants, mais a rappelé que des millions d’enfants restent privés de droits fondamentaux comme l’accès à un acte de naissance, à une éducation gratuite, et à des soins de santé adéquats.
Dans leur plaidoyer, les enfants ont exigé une planification budgétaire plus inclusive, prenant en compte leurs besoins fondamentaux.
Carine Fiagbe, une porte-parole des enfants de Tsévié, a insisté sur l’importance de garantir un accès équitable à l’éducation et aux services de santé. « Nous levons nos voix pour un accès amélioré à une éducation de qualité et à des services de santé qui répondent aux besoins de tous les enfants, sans discrimination », a-t-elle déclaré.
Des Propositions Clés : Un Droit à l’Identité et à l’Éducation
Les enfants du Zio ont exprimé des demandes précises. Agba N’tifafa a souligné la nécessité de garantir à chaque enfant le droit à un nom et à une reconnaissance légale. « Un enfant sans acte de naissance est un citoyen effacé », a-t-il affirmé. Quant à Akpoto Majoie, il a plaidé pour un droit inaliénable à l’éducation, appelant à des mesures pour éviter l’abandon scolaire lié à des facteurs sociaux comme la pauvreté et l’insécurité.
Agbeve Élise, quant à elle, a mis en avant la nécessité d’une meilleure éducation à la santé, surtout pour les filles, afin de les protéger des violences et de la précarité menstruelle.
Elle a rappelé les dangers auxquels les jeunes filles sont confrontées, allant de la grossesse précoce aux abus sexuels.
Un Appel à l’Espoir et à la Responsabilité Collective
En clôturant cette série de messages, Kerstine Kpelly, a adressé un appel à l’action collective, affirmant que les enfants de la préfecture du Zio sont prêts à devenir des acteurs de changement.
Luc Sewonou a ajouté que les autorités et les responsables de la société civile ont un rôle crucial à jouer pour garantir un avenir meilleur aux jeunes générations, en veillant à leur éducation et à leur bien-être.
Les enfants du Zio ont exprimé leur espoir en un leadership éclairé pour une communauté forte, centrée sur le développement holistique de l’enfant, lui donnant ainsi les clés pour réaliser son rêve et participer activement à la construction d’une nation prospère.
Une Célébration Inoubliable
La journée s’est conclue par une vidéo poignante et un texte émouvant diffusé à la Maison des Jeunes et de la Femme de Tsévié.
Ce plaidoyer solennel a permis de mettre en lumière les attentes des jeunes du Zio, qui, à travers leurs mots, appellent à des actions concrètes pour améliorer la vie de tous les enfants de la préfecture, de la région et du Togo dans son ensemble.
Cette journée de plaidoyer, bien plus qu’une simple commémoration, a fait entendre la voix des enfants, avec la promesse qu’ils deviendront des citoyens responsables et engagés, prêts à relever les défis du monde actuel et de demain.
La rédaction
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