En 2024, les exportations togolaises vers les États-Unis ont atteint un record de 97 millions de dollars (environ 54 milliards FCFA), selon les chiffres du ministère de la Promotion de l’investissement.
Ce niveau marque une progression fulgurante comparé à 2021, où les ventes ne dépassaient pas les 20 millions de dollars.
Cette performance est en grande partie portée par le régime préférentiel de l’AGOA, qui permet au Togo d’accéder au marché américain avec des produits comme le cacao, le café, le karité ou encore les fèves de soja.
Mais l’élan pourrait se heurter à un obstacle majeur : l’instauration en avril 2025 par le président Donald Trump de nouveaux droits de douane sur les exportations africaines.
Le Togo se voit désormais appliquer un tarif de 10 %, une mesure qui risque de freiner les exportations, notamment dans les filières agricoles et textiles.
La jeune industrie textile basée à la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) pourrait en être la principale victime.
Malgré tout, comparé à d’autres pays africains soumis à des hausses pouvant atteindre 50 %, le Togo demeure relativement épargné.
Ce contexte pourrait inciter Lomé à réajuster ses stratégies commerciales, notamment en renforçant ses échanges avec la Chine, déjà partenaire économique de poids.