Le 11 juin 2025, la Chine a annoncé son intention de supprimer les droits de douane pour presque tous les pays africains, à l’exception de l’Eswatini, en raison de ses liens avec Taïwan.
Cette mesure, qui s’inscrit dans une stratégie de long terme, élargit une politique initiée en 2024 à 33 pays « les moins développés », désormais étendue à 20 nations supplémentaires, dont le Maroc et le Nigeria.
Alors que les États-Unis, via l’Agoa, conditionnent leurs avantages commerciaux au respect de critères démocratiques, la Chine adopte une approche pragmatique, sans exigences politiques.
Ce contraste s’accentue à l’heure où l’administration Trump renforce ses droits de douane, menaçant la pérennité de l’Agoa.
Toutefois, malgré ces ouvertures tarifaires, les échanges Chine-Afrique restent déséquilibrés : l’Afrique exporte principalement des matières premières, tandis qu’elle importe des produits manufacturés chinois.
La Chine consolide son statut de premier partenaire commercial du continent, sans pour autant relocaliser sa production ni augmenter significativement ses investissements directs en Afrique.