Suite à la publication du rapport de contrôle de la Cour des comptes sur l’exécution de la loi de finances 2022, le Front « Touche pas à ma Constitution » a exprimé de vives inquiétudes en dénonçant des anomalies significatives et en appelant à des explications claires.
Les opposants s’interrogent sur l’absence de contributions fiscales de plusieurs sociétés publiques, notamment la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT), qui n’a versé aucun franc au budget de l’État depuis 2019, malgré le rôle crucial du phosphate dans l’économie nationale. D’autres entreprises, telles que la société aéroportuaire de Lomé-Tokoin (SALT), Wacem SA et la nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT), sont également mises en cause.
Le rapport met en lumière des irrégularités dans la gestion des projets publics, révélant que des travaux réceptionnés en 2021 ou prévus pour 2023 ont été indûment inclus dans les dépenses de 2022, faussant ainsi les données financières et rendant le suivi des projets impossible.
Dans le secteur agricole, la Cour des comptes a constaté que les superficies déclarées pour les zones d’aménagement agricole planifié (ZAAP) étaient largement surestimées, avec seulement 35 à 70 % des surfaces réellement exploitées.
Face à ces révélations, le Front appelle à un audit indépendant de toutes les sociétés d’État, en particulier celles exploitant les ressources naturelles, et exige la publication des résultats pour garantir la transparence et la responsabilité.
La rédaction