Au Togo, 119 organes de presse privés bénéficieront cette année de l’aide publique à la presse, selon l’annonce faite le jeudi 21 août 2025 à Lomé, à l’issue d’une rencontre entre la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et les acteurs du secteur. Sur 186 candidats, seuls les médias respectant les critères stricts de régularité et de viabilité fixés par la HAAC ont été retenus.
L’enveloppe globale de 150 millions FCFA sera répartie entre la presse écrite, audiovisuelle et numérique, avec, pour la première fois, des paiements effectués par virement bancaire afin d’assurer plus de transparence et de traçabilité.
Cependant, cette aide, bien que salutaire, reste jugée insuffisante par de nombreux professionnels des médias, qui soulignent le rôle essentiel de la presse dans la promotion de la démocratie, la sensibilisation des populations et la veille citoyenne. Les médias numériques, en particulier, plaident pour une augmentation substantielle de leur part de financement, arguant qu’ils sont en première ligne, 24 heures sur 24, pour informer avec rapidité et précision, souvent dans des conditions précaires.
Plusieurs voix appellent ainsi les autorités à revoir à la hausse le budget alloué à la presse, en l’adaptant aux réalités actuelles : hausse des coûts de production, exigences technologiques et importance croissante du digital. « Sans une presse forte et soutenue, il n’y a pas de société informée ni de démocratie vivante », résume un responsable d’organe en ligne.
La balle est désormais dans le camp de l’État, invité à transformer ce soutien symbolique en un véritable levier de développement des médias togolais.
La rédaction
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