Au Togo, l’association les Amis de la Terre Togo (ADT Togo) ne désarme pas en ce qui concerne la promotion de l’agro-écologie ainsi que la sensibilisation autour des pratiques agricoles sans intrants chimiques. C’est dans ce contexte que l’association a tenu un atelier sur ledit sujet le 18 mars 2025 à Lomé.
Organisée à l’endroit des décideurs politiques, organisations de la société civile , organisations paysannes, experts et chercheurs, professionnels de médias, cette rencontre se veut un cadre de dialogue constructif, mettant en lumière les bénéfices des pratiques agro-écologiques et leur impact sur la souveraineté alimentaire, la sécurité sanitaire et la durabilité des systèmes agricoles au Togo.
L’objectif de cette conférence est de promouvoir l’agroécologie et les pratiques agricoles sans intrants chimiques en tant que modèles durables et efficaces pour garantir la souveraineté alimentaire et la sécurité sanitaire des populations au Togo et dans la région de la CEDEAO.
Pour Cécile MISSIAMENOU, coordinatrice de programme souveraineté alimentaire à l’ADT Togo, ce projet est une réponse aux enjeux urgents auxquels fait face notre agriculture aujourd’hui, tant au Togo qu’au niveau de la région de la CEDEAO.
“L’agroécologie représente une alternative viable aux pratiques agricoles conventionnelles qui reposent lourdement sur l’utilisation d’intrants chimiques. Nous avons tous conscience des effets néfastes de ces produits sur la santé publique, la biodiversité et la fertilité des sols.
C’est pourquoi nous croyons qu’il est essentiel d’adopter des pratiques agricoles durables, respectueuses de l’environnement et économiquement viables.” a-t-elle fait savoir.
Il a été question durant cette rencontre de sensibiliser les acteurs du domaine agricole sur les avantages de l’agroécologie et des pratiques agricoles sans intrant chimique ; Identifier et proposer des recommandations pour l’intégration de l’agroécologie dans les politiques agricoles nationales et régionales.
L’occasion était également propice pour les initiateurs et les participants de créer un espace de dialogue et de partage de bonnes pratiques d’agroécologie entre les différents acteurs impliqués dans la production agricole au sein de la CEDEAO et au-delà pour renforcer les alliances en faveur de l’agriculture durable. Et ainsi, évaluer les impacts de l’utilisation des intrants chimiques sur la souveraineté alimentaire et proposer des alternatives écologiques.
Cette initiative offrira également l’opportunité d’intégrer les préoccupations des acteurs politiques, des organisations de la société civile, des chercheurs et des producteurs dans l’élaboration des politiques agricoles futures du Togo et de la CEDEAO.
“Nous sommes convaincus que la transition vers une agriculture durable ne peut se faire sans une forte implication de tous les acteurs. Les gouvernements, les organisations de la société civile, les producteurs et les chercheurs ont tous un rôle crucial à jouer pour favoriser cette transition.
Ce projet est donc aussi un appel à l’action collective, pour que l’agroécologie devienne un pilier de nos politiques agricoles.” ajoute Cécile MISSIAMENOU.
Dans un contexte où l’agriculture, en tant que pilier de nos sociétés, traverse des moments de profonde transformation notamment face à la dégradation des écosystèmes, à la perte de biodiversité et à l’épuisement des ressources naturelles, il devient essentiel de repenser nos modes de production.
Les actions de l’association s’inscrivent donc dans un cadre mondial où les défis liés à la sécurité alimentaire, au changement climatique et à la préservation de notre environnement sont devenus des priorités incontournables.
“Ce n’est qu’en adoptant des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement que nous pourrons garantir la souveraineté alimentaire et la résilience de nos communautés”, a-t-elle conclu.
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