Au Togo, la décentralisation franchit une nouvelle étape. Les communes des régions Centrale, Plateaux et Kara bénéficient désormais d’un Programme d’appui au financement des communes (PAFC), officiellement lancé à Lomé avec l’appui de la banque allemande KfW.
D’un montant de 20 millions d’euros (13 milliards FCFA) répartis sur quatre ans, ce fonds vise à donner un souffle nouveau aux territoires concernés.
Concrètement, il s’agit de financer des projets structurants : construction et réhabilitation de routes locales, marchés modernes, adductions d’eau potable, électrification rurale, centres de santé de proximité, sans oublier l’amélioration de l’éducation de base.
Ces investissements devraient améliorer la qualité de vie des populations et renforcer la cohésion sociale.
Une seconde phase, dotée de 12 millions d’euros supplémentaires (7,8 milliards FCFA), permettra d’élargir l’initiative aux 117 communes du pays, avec pour ambition de bâtir un développement local plus inclusif et durable.
Cependant, au-delà des annonces, les attentes sont immenses. Le Togo accuse déjà un retard considérable en matière d’infrastructures de base, avec des routes dégradées, des écoles vétustes et un accès limité aux services sociaux essentiels dans plusieurs localités. Ce programme représente donc une opportunité historique, mais aussi un test de transparence et de bonne gouvernance.
Les observateurs comme les citoyens invitent les autorités locales et nationales à faire preuve de rigueur : ces fonds doivent servir au développement, pas au détournement. Chaque euro investi doit se traduire par des réalisations palpables sur le terrain, visibles et utiles aux populations.
Le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awate, a rappelé que l’installation prochaine des nouveaux exécutifs communaux constituera un moment clé pour le succès du PAFC.
Reste désormais à transformer les promesses en réalisations concrètes, dans un pays où les besoins demeurent urgents et pressants.
Le défenseur
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