Dans un tournant marquant de la vie politique ghanéenne, l’ancien président John Dramani Mahama retrouve le sommet de l’État après avoir remporté l’élection présidentielle. Ce retour historique a été officialisé ce dimanche par la reconnaissance rapide de sa défaite par son principal adversaire, le vice-président Mahamudu Bawumia.
Lors d’une allocution depuis sa résidence, Mahamudu Bawumia a annoncé avoir personnellement contacté John Mahama pour le féliciter, tout en confirmant que le National Democratic Congress (NDC) , le parti de Mahama, avait également remporté la majorité des sièges au Parlement. « J’ai choisi de reconnaître ma défaite avant même l’annonce officielle des résultats afin de préserver la stabilité et la paix dans notre pays », a déclaré Bawumia, en soulignant son attachement aux valeurs démocratiques.
Cette victoire marque le retour en force de John Dramani Mahama, qui avait dirigé le Ghana de 2012 à 2017 avant d’être battu par Nana Akufo-Addo. À la tête d’un programme axé sur la relance économique, la réduction des inégalités sociales et le renforcement des institutions, Mahama s’engage à répondre aux nombreux défis qui attendent son pays.
Un modèle d’élection pour l’Afrique de l’Ouest
Le climat apaisé autour de cette élection présidentielle renforce la réputation du Ghana comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest. La décision de Bawumia de concéder sa défaite rapidement a été largement saluée, à la fois par les citoyens ghanéens et par la communauté internationale. Les observateurs qualifient ce examen d’exemple de maturité politique dans une région souvent marquée par des tensions post-électorales.
Une nouvelle ère pour le Ghana
Avec ce retour au pouvoir, les attentes des citoyens sont élevées. Le Ghana fait face à des défis économiques pressants, notamment une inflation galopante et des taux de chômage élevés, mais aussi à des tensions sociales croissantes. Pour John Dramani Mahama et le NDC, cette victoire n’est qu’un début : les Ghanéens attendent désormais des actions concrètes pour améliorer leur quotidien et consolider les acquis démocratiques.
La victoire de Mahama ne se limite pas à une revanche politique. Elle symbolise aussi l’espoir d’un avenir meilleur pour un pays qui continue de démontrer que les transitions pacifiques de pouvoir sont non seulement possibles, mais souhaitables sur le continent africain.
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