GBODZO Afiwa Enyonam : Le naufrage politique d’une gestion maladroite et d’une démission sans gloire

Le 19 mars 2025, une nouvelle perle vient d’ajouter son nom à la liste des démissions surprises qui secouent le monde politique togolais. Madame GBODZO Afiwa Enyonam, jusqu’ici Maire de la commune d’Agoè-Nyivé 5, a décidé de quitter le navire du Parti Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Mais attention, ce n’est pas une démission ordinaire. Non, il s’agit là d’un acte aussi délicat qu’une danse de salon sur du sable mouvant, avec une touche d’émotion… et surtout une très large dose de « je n’en peux plus ».

Dans une lettre pleine de douceur et de tact (ou plutôt de ce qu’on imagine être de la retenue en politique), la Maire démissionnaire a expliqué sa décision avec la subtilité d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. « Les charges de la vie politique et les obligations partisanes me conduisent à prendre cette décision au regard de mes modestes forces », nous informe-t-elle. Une modeste force qui, visiblement, ne lui a pas permis de gérer la commune avec la même finesse.

Une gestion chaotique avec une communication municipale digne d’un téléphone sans réseau, disons-le, qui a fait de sa gestion politique un terrain de jeu où la stratégie semble avoir été oubliée, si ce n’est carrément jamais pensée. Car, comment expliquer autrement une commune en proie à des problèmes chroniques d’infrastructures, des projets fantômes et des promesses électorales plus évanescentes que de la brume matinale ? La gestion de Mme GBODZO ressemble fort à un mauvais sketch de la comédie politique : un vrai chaos où tout est mal maîtrisé, et où même les citoyens, ces acteurs involontaires, semblent être des figurants dans une mise en scène mal ficelée.

Mais il n’y a pas que la gestion municipale qui semble avoir pris l’eau. Dans sa lettre de démission, Mme GBODZO évoque, avec une certaine émotion, ses « premiers pas en politique » et une « tendresse particulière » pour ces premiers essais, ces erreurs et ces apprentissages. Ah, quelle belle image ! Des débuts en politique où les erreurs sont vécues comme des trophées et les « rencontres improbables » comme des moments de gloire.

Difficile de comprendre si elle parle de son parcours politique ou si elle est en train de rédiger un poème nostalgique sur un amour perdu. Une chose est sûre, si son passage à la tête de la commune d’Agoè-Nyivé 5 était un film, ce serait plus un thriller qu’une comédie romantique. Si l’on devait donner une note à sa gestion, elle se situerait sûrement quelque part entre la comédie absurde et le drame politique.

Quant au Parti ANC, qui voit s’envoler l’une de ses membres les plus « modestes », cela risque de ne pas peser lourd dans la balance. Si l’on devait résumer cette démission : un départ en grande pompe, mais sans grande éclat, comme une soirée où l’on invite tout le monde, mais où personne ne s’amuse.

Et enfin, Madame la Maire, dans son adieu à son ancien président, se permet de souhaiter « sincèrement » le meilleur pour la suite. Un souhait digne d’un film de série B, où le méchant tire sa révérence avec un clin d’œil, laissant derrière lui une scène de désastre. Mais dans ce cas précis, les vœux sont sincères, certes, mais difficilement crédibles.

Madame GBODZO, l’histoire retiendra qu’au lieu de quitter la scène en grande majesté, vous avez préféré faire une sortie discrète, un peu comme ces héros qui partent dans la nuit, en espérant que personne ne remarque qu’ils étaient là.

El defensor