Le Gabon a tourné une nouvelle page de son histoire politique ce 12 avril, avec l’élection du général Brice Clotaire Oligui Nguema à la magistrature suprême. Selon les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Intérieur, l’homme fort de Libreville a recueilli une majorité écrasante de 90,35 % des suffrages exprimés, confirmant ainsi son statut de grand favori.
Son principal concurrent, Alain-Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre, n’a obtenu que 3,02 % des voix, tandis que les six autres candidats en lice n’ont pas dépassé la barre symbolique des 1 %. Ce scrutin présidentiel marquait un moment décisif pour le pays, le premier depuis la chute du régime Bongo, renversé par un coup d’État militaire en 2023, mettant ainsi fin à plus de cinq décennies de pouvoir dynastique.
Avec un corps électoral de près de 920 000 inscrits — dont plus de 28 000 résidant à l’étranger — cette élection était perçue comme une étape charnière pour un Gabon en quête de stabilité et d’espoir, dans un contexte où près d’un tiers de sa population vit sous le seuil de pauvreté, malgré des ressources pétrolières abondantes.
Sur le terrain, le déroulement du scrutin a été salué par les observateurs. La Mission d’observation des organisations de la société civile gabonaise a indiqué que 94,8 % des bureaux de vote ont fonctionné dans des conditions jugées satisfaisantes, et a souligné un taux de transparence remarquable dans 98,6 % des bureaux observés.
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