Dans un climat politique de plus en plus étouffant, l’opposant guinéen Abdoul Sacko, figure emblématique du Forum des Forces Sociales, a été violemment enlevé à son domicile dans la nuit du 19 février par des hommes lourdement armés. Cette opération musclée, menée à Kiroti, un quartier populaire de Conakry, s’est déroulée sous les yeux des habitants, sidérés par la brutalité des assaillants.
Vers 4 heures du matin, des individus encagoulés, reconnaissables à leurs uniformes militaires, ont menacé les riverains avant de forcer l’entrée de la maison de Sacko. Après avoir brutalisé ses proches, ils l’ont violemment neutralisé avant de l’emmener de force, emportant au passage les téléphones portables de la famille.
Des heures plus tard, son corps supplicié a été retrouvé dans un champ, non loin du camp militaire numéro 66 à Forécariah, à 80 km de la capitale. Malgré la torture subie, Sacko a survécu à cette tentative d’intimidation, illustrant une fois de plus la répression grandissante contre les voix dissidentes en Guinée.
Cet acte marque une nouvelle escalade dans la violence politique qui secoue le pays, alors que les appels à un retour à l’ordre constitutionnel se heurtent à une réponse de plus en plus brutale du régime en place.