Il y a des communiqués de presse qui font sourire, d’autres qui font hausser les sourcils. Et puis, il y a ceux de CODITOGO, cette fameuse Coalition de la Diaspora Togolaise pour l’Alternance et la Démocratie, qui semble avoir troqué la diplomatie pour un concours de rhétorique dramatique.
Le dernier en date, adressé au Quai d’Orsay, ressemble à une mauvaise parodie d’un thriller politique, avec des accusations dignes d’un scénario de série B. L’objet de leur courroux ? La nomination du Colonel Ouro-Koura Tchagara Agadazi comme ambassadeur du Togo en France.
CODITOGO, toujours prompte à s’indigner (et à se prendre un peu trop au sérieux), hurle à la provocation, à l’insulte, et – pourquoi pas ? – à l’apocalypse diplomatique. Le tout, bien sûr, enrobé dans un langage pompeux qui ferait rougir un académicien.
Des archives ou des arrières-pensées ?
Dans leur envolée lyrique, CODITOGO déterre des faits datant des années 90 comme un archéologue en mal de découvertes. Ils citent des rapports poussiéreux et des enquêtes internationales oubliées, comme si le Quai d’Orsay, entre deux crises mondiales, n’attendait que leur courrier pour revoir sa politique diplomatique.
Le plus savoureux reste leur tentative de jouer les justiciers : « La France ne saurait accréditer sur son territoire une personne impliquée dans de nombreux cas d’atteintes graves aux droits de l’homme ». On croirait entendre un super-héros de bande dessinée, prêt à bondir pour sauver Paris des griffes de l’ambassadeur togolais.
Quand la crédibilité prend l’eau
CODITOGO semble oublier une chose essentielle : les relations diplomatiques ne se gèrent pas sur la base de communiqués théâtraux envoyés par une organisation dont l’influence se mesure davantage en posts Facebook qu’en actes concrets.
Peut-être serait-il temps pour cette coalition de redescendre sur terre et de se concentrer sur des actions tangibles, plutôt que de jouer les Cassandre sur papier à en-tête.
En attendant, une chose est sûre : le Colonel Agadazi, lui, doit lire ces communiqués en sirotant son café, un sourire en coin. Car après tout, si les mots pouvaient renverser des nominations diplomatiques, CODITOGO serait déjà au Conseil de sécurité de l’ONU.
El defensor
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