Le président béninois Patrice Talon a confirmé qu’il ne briguera pas de troisième mandat et a désigné son successeur pour la présidentielle d’avril 2026.
Son choix s’est porté sur Romuald Wadagni, actuel ministre de l’Économie et des Finances, présenté officiellement par les partis de la mouvance présidentielle, l’Union progressiste-Le Renouveau (UPR) et le Bloc républicain (BR).
Âgé de 49 ans, originaire de Lokossa, diplômé de Harvard Business School et de l’Université de Grenoble, Wadagni s’est forgé une solide réputation de technocrate dans les rangs du cabinet Deloitte avant d’intégrer le gouvernement béninois en 2016. Architecte des réformes budgétaires et reconnu pour avoir hissé le Bénin au rang de modèle de transparence financière en Afrique francophone, il est considéré comme l’un des « hommes de confiance » de Talon.
Le choix de ce profil technocratique, salué pour son expertise internationale, marque une volonté de continuité de la gouvernance Talon. Mais il suscite aussi des interrogations : Wadagni, jusqu’ici éloigné des batailles politiques, devra désormais affronter des défis sociaux pressants – pouvoir d’achat, emploi, redistribution de la croissance – tout en gagnant une légitimité populaire.
L’opposition, de son côté, dénonce une concentration excessive du pouvoir et prépare sa riposte. Le principal parti, Les Démocrates, devrait annoncer son candidat dans les prochaines semaines, en vue d’un scrutin où se jouera la succession d’une décennie de réformes économiques sous Talon.