Togo : Des hommes masqués contre des manifestants à visage découvert – L’impunité au grand jour

Depuis la reprise des manifestations contre le régime de Faure Gnassingbé, des scènes de violence extrême secouent Lomé. Des vidéos largement partagées montrent des hommes armés, souvent encagoulés, frappant des manifestants dans les rues, voire à domicile. Ces individus, non identifiables et circulant à bord de véhicules officiels, sèment la terreur sous le couvert d’une prétendue opération d’ordre public. L’absence de communication officielle du gouvernement contraste violemment avec les témoignages qui évoquent des blessés graves, voire des morts.

Face à cette brutalité, des organisations de la société civile dénoncent une dérive autoritaire sanglante. Le mouvement TPAMC accuse le pouvoir d’orchestrer une « barbarie d’État », tandis que le chanteur militant Zaga Bambo évoque l’implication de mercenaires étrangers parlant anglais avec un accent libérien – une allégation non encore confirmée, mais qui ajoute à la confusion.

En parallèle, la liberté de la presse est fortement restreinte : journalistes interpellés, images confisquées, médias internationaux suspendus. Cette volonté manifeste d’étouffer la vérité alimente les inquiétudes. Pourquoi cacher les visages si ces actions sont légales ? L’anonymat des agresseurs souligne l’opacité du pouvoir et la peur d’être tenu responsable.

La société civile appelle à une réaction internationale ferme : enquête indépendante, sanctions ciblées, fin des exactions, et libération des personnes arrêtées. Alors que les forces masquées avancent dans l’ombre, l’impunité, elle, s’affiche en pleine lumière.